CLICK HERE FOR THOUSANDS OF FREE BLOGGER TEMPLATES »

vendredi 23 novembre 2007

Petite Fr@nçaise fait cours d'hygiène corporel...

Thierry comme souvent le soir, fait la tournée des popotes, encourage ses derniers hussards qui veillent jusqu'à point d'heure. Puis si je suis encore là, il vient s'installer dans mon bureau, s'assied confortablement et me laisse admirer la semelle de ses richelieu weston à pompons (grrrr je déteste les chaussures à pompons) T10. Je le fusille du regard, mais ça ne l'empêche pas de laisser ses pieds sur le coin de mon bureau. Il me taquine.

Donc… Thierry, patron du département, un peu ami, une ou deux fois amant, complice. Nous parlons des dossiers, de la vie, de la musique des années 70, 80, 90 parfois on se sent si vieux à s'émouvoir sur les Eagles, sur Angie, on tournerait chacun nos sièges dos à dos, on partirait en nous-même, la main dans le pantalon, sous la jupe. Alors, je passe ACDC, Nirvana, les heavy, les méchants… Ca nous fouette. On parle des enfants, on parle de l'Autre, et … des autres.

Ce soir-là, je me perd à expliquer un point délicat. Il me dit : -Rien à branler du dossier (oui… les hommes aiment dire des mots grossiers avec moi, ça me fait froncer les sourcils instinctivement, vieille éducation), racontes moi plutôt ton rendez-vous extérieur de cet après midi.

???

Oui, tu débarques en réunion, fraîche comme une rose, mais je te connais. Le teint de jeunette, les pupilles écarquillées… c'est pas un client qui te donne cet air là.

Je ris, capitule et lui raconte, mêlant le vrai et le faux pour le perdre un peu…

Même pas à l'hôtel ??? Mais comment fais-tu pour … moi ma femme le sentirait à 3 mètres !!!

Mon cher, je suppose que comme moi tu as de quoi te changer au bureau. J'ouvre l'armoire à mes côtés : un tailleur, un sac de sport, quelques affaires de rechange ou le nécessaire pour partir en déplacement en urgence.

Oui, mais…

Et j'ai ça !

Je lui lance une pochette molle en plastique. Il examine le paquet. C'est quoi ?

Des lingettes nettoie-cul pour bébé ! Ouvres, tu vois c'est grand, c'est doux, ça ne sent pas trop. Le problème quand tu ne peux pas te doucher… après, c'est de te rafraîchir. Tu ne vas pas venir te tremper le cul dans la cuvette des toilettes ou de laver la bite avec l'eau de la chasse d'eau, n'est-ce pas ?

T'as de ces mots !!!

D'où l'intérêt des lingettes. Bon, voyons ton point de vue d'abord. Si c'est un crac-crac vite fait bien fait, t'as juste eu le pantalon sur les chevilles, trempé tes doigts, ta bite (il rougit, eh eh eh, réciprocité…), si la dame est audacieuse et généreuse, elle s'est un peu frotté sur toi donc t'as intérêt à changer de chemise, de costume. Si elle s'est frotté contre tes poils de grizzli, sur ton avant-bras quand tu lui as titillé la rondelle (il est mort) ou tes pectoraux, mieux vaut aussi essuyer, les poils, c'est des pièges à odeur. D'ailleurs, n'oublie pas les poils de ton cul ! Si je me souviens bien, tu…

T'es dégueulasse !!!

Non, j'explique. Pour moi c'est pareil. Un petit coup de frais entre les cuisses, j'suis toute neuve. Et j'en utilise plusieurs. Faut pas être avare… surtout que… enfin tu sais bien ! Je n'oublie pas de passer sous les aisselles, sous les seins, dans les petits plis, dans les sillons…

Il rugit. -T'es machiavélique !!!

Non, mon cher. C'est pas de la duplicité, du mensonge. C'est du respect. Il sait bien que…

Ce n'est pas à ça que je pensais.

Je le regarde… Hum

Bref ! Voilà le secret. Un petit coup de déo, de parfum (trop, c'est pas correct), et l'arme fatale… un brossage des dents en partant du bureau. Allez zou… va-t-en, je dois m'y remettre !

Dis… tes lingettes, toi et moi, on pourrait … (Regard craquant)

Pas que ça à faire !

Très bien. (Il reprend le ton du patron). Je te supprime tes lingettes pour le moment. Tu prends trop de retard… avec tes rendez-vous extérieur.

C'est ça ! Au fait, c'est doux, soyeux. Au toucher, au frottement, la sensation est intéressante, même en solitaire… mais attention, ça devient irritant à la longue !

Je le regarde droit dans les yeux. Ca va… il a compris.

Il part en chantonnant… vers les lavabos.

If I can't have you
I dont want no body baby
If I can't have you


Je me remet à l'écran… lis un paragraphe ou deux, les yeux dans le vague.

Mrd, mrd… j'en ai besoin des lingettes maintenant ! Vais pas m'humilier à aller lui redemander. Ah mais je suis nunuche, j'ai un sachet de voyage dans mon sac de sport… sauf que… j'ai plus de dentelle de rechange. Bah… c'est pas grave.

Il s'en passe des choses, le soir, dans les lavabos des bureaux parisiens. Au petit matin aussi.

B

Note de l'auteur : écrire ce texte m'a bien fait rire. Et vous ?

>>> http://fr.youtube.com/watch?v=ykh78ivd5
You can't hide - No, no, baby - When you give it up - It's only enough - To get me by
You're playin' a game - It's so plain - You want me to win - I'm willin' to play - What ever you say
You start, you stop - You know what you got - Is what I need - Oh, yes it is
When you give it up - It's only enough - To make me say - Ooo wee...
That you're playn' a game - It's so plain - You want me to win - Girl, I'll play - What ever you say

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Absolument!
Grand sourire et rire tonitruand.
Quelques mots ici et là... vous êtes effectivement machiavélique... comme j'aime.

Anonyme a dit…

@Obsessif

;-)

B

Parisian Cowboy a dit…

excellent; vraiment bien vu;