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samedi 19 décembre 2009

Chair et poils

[Attention : ce message comporte des images pouvant heurter la sensibilité des arachnophobes]

Non, n’insistez pas. Je ne participerai pas aux deux grands débats métaphysiques du moment, à savoir :

(i) Poils : avec ou sans, this is the question ;


(ii) Chair : Fantasmes, faut-il tout dire à son âme sœur (conjoint, partenaire, hamster, whatever…).

Non, non et non. D’ailleurs mes fantasmes sont si compliqués et indécents que je n’arrive pas à me les raconter à moi-même, alors à quelqu’un…


Bref.

@ Les filles et amateurs de beaux muscles : allez zieuter directement à la fin, le reste n’ayant que peu d’intérêt.


@ Anonyme : voir plus loin…


@ tous mes sublimes… merci ! (ils se reconnaîtront)

@ celui (il se reconnaitra aussi) qui se préoccupe de mon régime quotidien, régime qui reste bien souvent des plus ordinaires :

Mon Cher, en matière de petites choses dodues, charnues et duveteuses, voire juteuses, je préfèrerais de beaucoup celles-ci :




A celles-là :


Et je pense que je ne perdrai pas beaucoup à parier que vous aussi !

Quoiqu’il parait que c’est fort bon aussi !



@Anonyme :


Cinq mots ET une virgule. N’oubliez pas le détail.

Quant à me plaire… m’enfin, s’agissait-il seulement de cela ?

Je pourrais vous répondre que, pour me plaire il suffit d’un rien.
Que je suis une femme simple et sans vanité.

Et développer à loisir ce que pourrait être ce « rien ». Ainsi…

Un regard d’abord, que l’on croise, sur lequel on revient, que l’on accroche, dans lequel je plonge et me perd.

Une odeur, d’eau sauvage ou de tubéreuse, de bel ami ou de roses, c’est selon… le sexe bien évidemment.

Un rire, franc, qui emplit l’air.

Une main qui empaume la rondeur d’un gobelet, faisant avec délicatesse tournoyer le liquide ambré ou rubis pour le réchauffer, imperceptible et méditative caresse du pouce, promesse d’autres habiletés.

L’échancrure d’un vêtement, dévoilement voulu ou fortuit d’une chair mise à nu, d’un torse glabre ou d’une toison, d’une rondeur à peine dessinée ou d’un sillon profond.

Plaquer un accord funky-punky sur une vieille gibson. Voire jouir du violoncelle. M
ais nu… sinon, c’est trop facile.

[Oups... allez, je ne corrige pas la typo, elle est trop belle]

Porter des jeans à boutons et entreprendre un strip à l’abri d’une porte cochère. Et savoir se reboutonner avec dignité, ou pas, lorsqu’une personne descend promener son chien tardivement.

Méditer en silence sur le passage des saisons, avec un paysan ou un enfant, un érudit ou un artiste.

Dessiner en quelques traits une ville verticale d'acier et de verre, des jardins suspendus, des îles flottantes, des cabanons minimalistes et de cités perdues.

Et tant d’autres je ne sais quoi absolument indéfinissables.




Je pourrais vous dire qu’il ne me faut non pas cinq mots mais mille et une histoires :

des mots avec lesquels on joue, d’autres que l’on déclame,

des mots que l’on murmure et d’autres qui cinglent comme un fouet,

des mot qui parlent cul avec tendresse et d'autres qui racontent le sentiment d'amour avec obscénité,

des mots que l’on invente et d’autres que l’on retrouve, depuis si longtemps tus que l’on croit les avoir oubliés…

Mais évidemment, ça serait mentir.

Non, pour me plaire, il suffit de savoir :

- Programmer ce foutu microtruc à 8 boutons et une molette conçu par des ingénieurs indo-mandchous sous l’influence de substances prohibés (c’est parait-il assez facile lorsque l’on est ingénieur soi-même, ou fils de …)

- S’il faut, et comment, décanter un vin, le chambrer ou le carafer.

- Danser le hakka.

- Last but not least, aller spontanément, lorsque l’on remplace le dernier rouleau de papier à fleurettes, renouveler la provision à la superette du coin ou à l’hyper et avec élégance, rapporter la promo de 24 rouleaux, non sans d’ailleurs une certaine fierté !

Et surtout, bien évidemment, me faire rire et danser et m'entourer de bras solides pour me rassurer devant le spectacle de la misère du monde.

Mais voyez-vous, bien que toute ceci soit d'une simplicité absolue, je n’ai croisé que trois mâles capables de cela. J’en avais épousé un. Largué pour un geste de trop. J’ai élevé les deux autres.

La barre est donc assez haute.

Alors, game over… et sans rancune.

De toute façon, ces cinq mots étaient une superbe épitaphe à ce blog.

Bon… je vous l'avoue, il existe bien un autre moyen :



B

mercredi 27 février 2008

Un texte ancien

J'aime entretenir des correspondances un peu denses au-delà d'un simple courriel texto et, parfois, offrir mes textes en cadeau. Cadeau singulier écrit pour une seule personne. Parce que je n'osais pas ou ne voulais pas les publier ; souvent plus crus parce qu'ils datent d'avant l'ouverture du blog. Aussi parce qu'il y a parfois des éléments trop personnels si l'on a sauté la barrière du virtuel.

Comme j'ai du mal à écrire, j'ai retrouvé un de ces anciens textes. A peine corrigé. Encore une fois, peut-être par distanciation, le narrateur est un homme. Si l'un(e) de vous, esprit éclairé, pouvez m'expliquer pourquoi... ne vous privez pas.

***

Ma nuit a été bien remplie, parcourir Paris illuminé, le froid juste assez pénétrant pour me maintenir éveillé, prendre des dizaines de photos… J'ai hâte de rentrer pour les voir. Monter les escalier quatre à quatre plutôt que prendre l'ascenseur si lent. Avant entamer le cinquième, un flash m'arrête.

Des clés sur une porte. Je ne sais pas qui habite là, on ne connaît plus ses voisins de nos jours. Dois-je sonner ? Il est si tard. Une impulsion soudaine. Ouvrir, entrer. Juste déposer les clés en évidence.

Les laisser s'étonner. Qui ? Quand ?

J'ouvre doucement. Odeur délicieuse du bois de santal. Il fait ombre. Je distingue une console. Voilà l'endroit idéal. Je m'apprête à y déposer le trousseau sans bruit.

Un cri. Rauque. Animal. Féminin.

Mes pas me guident vers le cri dans la pénombre. Une lueur vacillante. Une porte ouverte. Juste rester sur le pas de la porte. Écouter.

Soupirs encore.

Voix féline qui rit, qui remercie, qui murmure. Je ne comprend rien. Et puis la voix qui enfle à nouveau. De mots, encore des mots.

Gourmande assurément … passer ma langue sous la tienne … te pomper la langue comme je pomperai ta queue… titiller un mamelon de la langue … lécher ton ventre… le long de la veine … … … la claquer sur l'anneau de ton cul … ouvrir la bouche… regarder… gland sur ma langue tendue … avaler tout ton jus …

Par la porte entrebâillée, forme blanche d'amphore sur le fouillis des draps beiges, à même le sol ou presque, ambiance totalement dépouillée d'une chambre où le seul meuble est cet épais matelas de coton sur un sol de sisal.

Elle est couchée sur le côté. De dos, le t-shirt noir remonté sous les aisselles, la chevelure bouclée courte châtain.

Illuminée par quelques flammes de larges bougies, je ne vois que la blancheur de deux hanches rondes, fesses voluptueuses, une jambe relevée haut sous son ventre. Le bras le long du corps, la main enfouie dans le sillon, le petit doigt fouillant l'anus exposé.

Personne d'autre, la lueur du pc allumé en face de son visage, que je ne vois pas. Une photo d'homme affichée.

Quelques murmures encore. Doux. Rieurs. Apaisés.

Puis une supplique : -Oui, je les garderais. Raccroche, je ne pourrais pas.

Ses doigts qui délicatement fouillent en elle, puis elle tord une pointe de la couette et l'enfonce dans la chatte béante.

Je vacille.

Les clés m'échappent. Elle se redresse, me regarde avec effroi.

J'avance doucement vers elle. Calmement, surtout ne pas l'effrayer. Pourtant je serre les dents, mon regard brule. Nos regards se jaugent. Je plonge dans ses yeux, dans la rivière profonde, tumultueuse.

Ma main sur ma ceinture, l'ouvrant d'un coup sec. Déboutonnant juste le haut, sortant mon membre douloureux. Elle suis mon geste des yeux, bouche gourmande entrouverte.

Je saisis ma queue et la présente. Elle ouvre la bouche encore davantage, sort la langue. La lave monte instantanément, je jute sur sa langue. Long filet qui coule sur son menton, son cou, son t-shirt dévoilant un sein généreux.

Elle rit de plaisir. Rire taquin.

Je me mets à genou, ma langue va chercher sur son menton ma semence tandis que mes mains l'étalent sur ses seins, son ventre. Ses lèvres cherchent les miennes. Je goûte sa salive abondante mêlées à mon sperme. Subtil mélange.

Gourmande. Moi aussi. Continuer à explorer de ma langue… les seins larges et gonflés, les deux connes rosés si durs. Le creux du ventre.

Elle gémit à nouveau. Feulements sourds.

La sueur sur son ventre si humide, mêlée de cyprine. Ecœurement léger, mais l'envie est plus forte.

Je veux me déshabiller encore, elle implore. -Garde ton jean, j'aime le tissus rugueux contre ma peau, la ceinture, les boutons. S'il te plait.

Je jette un coup d'œil à l'écran, photo d'un homme en jean, main dans la ceinture entrouverte.

Elle ôte son t-shirt, m'aide à ôter mon pull, me caresse les mamelons durçis, me mord, juste suffisamment, c'est si douloureux déjà. Je saisis ses cheveux. Mais elle se dégage, refuse d'être guidée. Elle inverse les rôles en marmonant des mots impérieux d'une voix onctueuse, envoutante.

Sa main dans mes cheveux repousse ma tête plus bas. L'autre main qu'elle passe sous ses fesses, pour se soulever, s'offrir encore d'avantage, cuisses largement écartées prenant appui sur ses talons.

Ma queue bat à nouveau contre son ventre.

La couette est toujours là, je veux l'écarter.

-Non ! Ne l'enlève pas.

Alors je la repousse de coté, la passant au-dessus de sa jambe. Elle lance l'autre jambe haut pour s'offrir entièrement à ma vue, écartant de deux doigts ses lèvres. Je vois le majeur de l'autre main s'insinuer dans son cul qui palpite. Je me repais de la vue des lèvres rouges boursouflées, écartées, du bouton rosé, de la chatte comblée de tissus humides, du cul doigté lentement.

Du pouce, je caresse son bouton dardé.

Elle grimace, trop sensible. Alors doucement, j'approche ma bouche, souffle dessus délicatement. Je fouille dans l'amas de coton, les chairs humides, deux doigts pour aller chercher la moiteur pour apaiser le feu.

Surprise. Mes ongles griffent une surface d'acier avec de petits picots. Deux billes rondes. Elle est tellement écartée.

Au son de sa voix, qui intime de branler fort, mes doigts deviennent fous. Je tire sur la cordelette pour sortir puis à nouveau faire rentrer brutalement les boules, les faire jouer, enfoncer encore davantage, replier les doigts à l'intérieur pour tirer, les tourner plutôt que pilonner tandis que je tire la peau de son ventre. Je la sens enserrer si fort.

Je la sens venir mais elle me réclame en elle. A genou, tenant sa jambe contre mon torse, j'écarte son doigt, passe l'anneau resserré et m'enfouis lentement.

Elle ne doit pas partir trop vite. Dès que j'ai passé le gland, elle est déjà si animale, bestiale, sans plus de mots, juste ses cris rauques, se soulevant encore. Cherchant à jouir immédiatement.

Je ne veux pas. De nouveau maître de moi, je pilonne marquant un rythme lent. De plus en plus lent.

Elle délire. Elle me griffe le bras, le torse. Brûlure insupportable Alors je me retire, la retourne, glisse le coussin qui est à portée de main sous son ventre. Je resserre ses jambes, claquant ses fesses, et à nouveau je l'encule, avec une infinie lenteur.

Je me regarde faire, appuyé sur un bras.

Verge qui entre et qui sort dans les rondeurs luisantes, couilles qui claquent sur les cuisses resserrées. Envie qu'elle regarde aussi, mais elle lève haut le cul.


Pour ne pas venir, pas encore, je fouille en elle, je sens mes couilles qui jouent contre ses rondeurs.

Encore tenir, encore retenir le flot qui monte impétueux, fort, puissant.

De chienne elle devient louve, le cul tendu vers le male dominant.

Je lui dis des mots sales, je rugis. Envie d'entendre son cri, son hurlement tandis qu'elle rue vers moi, qu'elle se dilate et se contracte sans plus de retenue. Envie qu'enfin elle perde pied.

Alors je lâcherai prise, laisserai la bête agir, mais je veux la voir jouir de moi.


Soudain, elle se redresse, aggripe mes cheveux et cherche mes yeux. Son regard vacille, son corps soudain n'est plus. Je ne le sens plus. Je suis elle. Je griffe, j'imprime mes marques. Mon corps se tend et explose en nous.

Une bête hurle, est-ce moi ? Pour la première fois, j'entends ce cri-là.

Abattu sur elle, je gémis doucement. Long moment en suspension.

Puis elle s'écarte. Me murmure d'attendre un peu. Voix joyeuse et câline, rassurante. Bruits d'eau cristallins alors que je devrais être comateux, je perçois tout et je suis si bien.

Elle revient avec une serviette humide brûlante, une petite cuvette de métal d'eau chaude, me met sur le dos et lentement me lave, m'essuie. La chaleur est merveilleusement apaisante.

Elle a aussi apporté un jus de fruit rouges, jus léger et glacé. Elle soulève ma tête et me l'offre à boire à petites gorgées. Le nectar glisse en moi comme une douche fraîche. Intense sensation de se sentir, se ressentir de l'intérieur.

Lorsque les battements de mon cœur sont calmés, elle m'embrasse doucement, s'allonge à mes côtés, m'attire vers ses seins et me laisse m'endormir.

Au petit matin, je m'éveille. Je suis mains liées à un anneau à la tête du lit, pieds liés par une cordelette dure.

A mes côtés, une cravache de cuir. Et mon appareil photo.

(01/12/2007)
B

dimanche 20 janvier 2008


"Undenied"

Your softly spoken words
Release my whole desire
Undenied
Totally

And so bare is my heart, I can't hide
And so where does my heart, belong

Beneath your tender touch
My senses can't divide
Ohh so strong
My desire

For so bare is my heart, I can't hide
And so where does my heart, belong

Now that I've found you
And seen behind those eyes
How can I
Carry on

For so bare is my heart, I can't hide
And so where does my heart, belong

Belong
Belong
Belong


I was listening to old time musics, listening to depressing ones like "Roads", almost crying. I was feeling so old. That morning I saw white in my hair... and these old time songs made me feel so old and ugly.

But I am feeling so young in my heart. But I want to run in the streets and in the woods, I want to dance, I want to sing and laugh loudly. I want to scream loudly. Yes, I want to come loudly. I can't bear it anymore.

He came in the room, happy to hear familiar vintage songs. He looked at me in tears with surprise. I told him. He began to comfort me. He began to dance with me, that old slow and then this other one.

I felt better, I began wispering the lyrics. Softly and gently rolling my body.

Suddenly, I felt him shivering, I heard him sobbing. He looked at me with a strange dark eye, almost with anger. I looked back, surprised.

Then he said : You've never belonged to anyone and never will.

I answered : I know and I can't help it.

And I saw tears rolling.

He left the room asking in a prayer that I never ever dance a slow again with him.



I was alone again, left with the sole smell of Old Spice.

Then I smiled. I am not a goddess, just a lady sorceress... I'm not obliged to answer to prayers.

And I will dance, I will sing and laugh, loudly. And I will come, encore et encore.


And I will run naked in the woods.

Although, I might not in the streets. Unless I am given a horse. Or a few hundred ones. Anyone got a vintage Viper ?

And I smiled again. He does...

B

jeudi 17 janvier 2008

Le goût ... (suite)

Trop tard pour se battre ???

C'est bien mal me connaître.

Je m'empare du poignet et l'attire doucement à ma bouche, têtant avidement les doigts si habiles. Puis l'invite à venir goûter sur mes lèvres les saveurs suaves de salive et fluides mêlés.


La veste tombe, le pull passe au-dessus de sa tête. A mon tour d'empoigner la chevelure, de goûter à la peau dénudée du bout des lèvres tandis que je fait glisser le zip et que ce bruit si familier nous fait sourire, complices.

Mon sourire redouble lorsque je sens son désir perler tout autant que le mien sous mes doigts, puis sur ma langue.

Le frémissement puissant qui s'empare de son corps trahit sa faiblesse en écho à la mienne.

Le collier de petites perles abandonné plus tôt dans nos déshabillages vient taquiner mes chairs. Rires et suppliques sauvages s'entrechoquent.

Jeux de mains, jeux de langues, corps mêlés, tous les sens désormais éveillés, nous ne pouvons distinguer celui qui désormais l'emporte.

Dans la douce bataille pour savoir qui des deux jouera avec, le collier cède et il est rejeté au loin. Peu importe, pas besoin d'accessoire.

La peau si douce tendue et frémissante sous ma langue est un délice mais je vais en chercher d'autres, plus délicatement encore.

Les reins qui se soulèvent et s'arquent en offrande m'annoncent sa reddition.

Alors d'une petite tape, je calme la belle et me retourne vers son visage, l'enlace et revient prendre à pleine bouche la rondeur généreuse d'un de ses seins.


Car nous avons bien le temps, n'est-ce pas … l'hivers, la nuit est si longue. Et nous sommes si gourmandes.

B

Joueuse ? Vous en doutiez ?

mercredi 16 janvier 2008

Le toucher

Répondant à un portrait chinois, des cinq sens, j'ai choisi le toucher.
Projection ! Erreur … Malheur…

Le goût, bien évidemment. J'aurais dû choisir le goût.

Certes mes doigts parfois, souvent, se sont perdus délicieusement à explorer, à retrouver un grain de peau, un galbe ; à découvrir une toison. Et lorsque corps contre corps, chaque centimètre de peau se touchant…
Ou encore lorsque distant, joueur, de la seule extrémité de lui tendue, si sensible et délicate, il caresse les monts et les sillons… ce toucher là, quel délice !

Mais non… décidément, je me suis trompée. Le goût l'emporte. Je ne suis pas gourmande pour rien.

Alors pourquoi cette projection ? Ah oui… je sais. A cause de votre main.

Votre main ?

Mais si, voyons ! Vous connaissez si bien ma faiblesse...

Je suis désormais nue sous son emprise. Du bout des doigts, vous aviez effleuré ma nuque, avant d'y laisser passer un léger souffle. Irrésistiblement, ainsi vous avez vaincu presque toutes les peurs, toutes les pudeurs.

Les vêtements sont tombés dans un lent cérémonial de quelques instants. J'ai tenté mais gentiment vous avez repoussé ma caresse. Murmurant à l'oreille que vous étiez là pour moi. Pour l'instant. Vraiment j'avais sollicité cette main, votre main ? Et bien vous voilà, servile.

Doucement, de la nuque aux épaules, votre main gauche explore. Elle tremble un peu. Remonte sur la joue ronde puis se perd dans les boucles des cheveux. Elle les agrippe et lève mon regard vers vous. Ce regard qui déjà chavire et se voile.

Car la paume de votre main droite, elle aussi, tremble en effleurant un sein qui pointe et cela vous donne un petit sourire moqueur. Ainsi donc … déjà !

Votre main droite passe de l'une à l'autre des pointes, laissant juste le bout du majeur et de l'annulaire suivre le dessin de l'aréole, qui se tend encore davantage.

Mais vous savez mon impatience. Je vous attire vers le lit. Cela ne vous convient guère. Vous m'observez un instant, alanguie, une main tendue vers vous en invitation muette. Mais les genoux encore clos et relevés. En une ultime résistance. Ou une ultime maîtrise.

Alors vous décidez de vous asseoir et de continuer à explorer. Calmement. Après tout, vous savez que je n'aime guère trop de servilité. Et votre fébrilité doit être parfaitement maîtrisée.


Posée à plat entre les seins, vous la faite descendre, éprouvant la petite colline de côtes avant le léger creux puis à nouveau la rondeur, et vous suivez du pouce doucement les marques qui vous émeuvent tant.

Le sillon de l'aine à nouveau vous fait trembler. Car la peau dénudée vous surprend toujours. De plus en plus, le triangle se fait petit. Oui, j'ose.

Pour calmer ce tremblement, vous posez la main à plat. En attente. Me laissant décider du moment. Une de vos ruses machiavéliques.

Lorsque ma main se tend vers votre bas-ventre, certaine qu'ainsi vous ne pourrez résister longtemps, vous la repoussez avec douceur.

Alors tout autant par défi que par envie, j'écarte un genou et le repose. Haut.

Sans hésiter, deux doigts s'enfoncent alors profondément en moi d'un geste vif, tandis que soudain votre corps s'en levé et penché vers moi. Un genou creuse désormais le lit. Vous trouvez votre équilibre. Vos doigts bougent à peine, tournoyant légèrement, sentant les parois chaudes se contracter.

Le pouce fait une pression délicate sur chacune des grandes lèvres. Sans insister.

Je cherche vos yeux qui m'observent. Une plainte m'échappe. Cela relève votre regard vers moi.

Cette fois, vous ne souriez plus. Nous nous affrontons un instant. J'exige et pourtant je ne cède pas. Cela vous agace manifestement.

Alors, la retirant trempée, du côté de votre main tendue comment une lame, vous fendez cette intimité si rétive dans un lent va et vient, et vous savez déjà que vous triomphez lorsque cette pression sur le bouton de jade ainsi électrisé soulève mes reins et m'offre enfin.

Toujours à genou, la délicatesse vous revient. Vos doigts malaxent tendrement ma chatte désormais trempée et fiévreuse. Mon souffle se fait plus court et les petits halètements cèdent aux plaintes plus sourdes.

Ce toucher là est sans comparaison aucune. Vous le savez. Il vous faut juste attendre. Ne pas céder à mes suppliques, ne pas pénétrez de deux, trois doigts, ne pas aller au-delà. Ne pas faire jouer toute la main vigoureusement. Puis la retire imprégnée encore davantage, pour aller de deux doigts faire céder une autre pudeur, geste destiné à me rendre sauvage. Car du pouce d'un côté, du majeur et de l'annulaire de l'autre, vous pinceriez au travers de la fine paroi.

Mais non… une autre fois.

Même pas votre bouche, pour venir goûter. J'ai choisi le toucher, voilà mon erreur fatale. Cela vous amuse désormais. Car ce à quoi je pensais, vous le saviez parfaitement !

Alors, vous refusez toute autre caresse et vous exultez. Madame aime le toucher ? Madame aime aussi et surtout se toucher…

Oh ! Vos mots me choquent et je vous regarde, furieuse ! Comment osez-vous ?

Mais il est déjà trop tard, bien trop tard pour se battre…

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Au fait, lisez bien… il y a une petite ambiguïté mutine dans ce texte. Saurez-vous la découvrir ?

samedi 12 janvier 2008

Art contemporain



(c) Nina Esber 2006 - Deux fois deux


B

lundi 7 janvier 2008

Addiction (3) et (4)

Rose(s)



(c) Martin Kovalik

Homme(s)

Puisque les mots me fuient, je vais les emprunter.

Je lis les blogs d'hommes. Et surtout celui de l'homme, unique et singulier, qui se livre, qui s'y abandonne. J'adore. pourquoi ? Pour connaître ses secrets.
J'ai découvet le blog de Néo qui justement le dédicace ainsi : Les hommes parlent rarement de sexe, encore moins d’érotisme.Voici un blog - parfois très… cru - réservé aux filles qui aiment les hommes et qui veulent en savoir un peu plus sur leurs petits secrets.

Certains de ses maux m'ont troublée. Effrayée (plus barge et dangereux... difficile -donc je ne le mets pas en lien- mais faut-il croire tout ce qui est écrit sur un blog ?). Et ces mots, ses mots, m'ont émue. Lecteur, je vous défie de me dire qu'il n'en est pas de même pour vous. Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt. Lectrice... Pas besoin d'en dire plus. Le texte que je vous livre, j'en ai rarement lu d'aussi fort. (Toutefois je pense à une ou deux photos ... ). Je vous laisse avec Néo, et un petit fond sonore, en clin d'oeil, pour le crescendo.

http://fr.youtube.com/watch?v=MH8wrM0NARo

"Retrouver son lit après un bain, s’allonger, épuisé par une longue semaine loin d’ici.Nu.Sentir la fraîcheur des draps sur sa peau, enfoncer les écouteurs du baladeur dans ses oreilles.Craig Armstrong pour s’endormir, partir, divaguer, fantasmer.

Libre et détendu.

Sentir l’excitation de sa propre nudité envahir son corps, monter dans un frisson pernicieux au creux des reins.

Sentir sa verge frémir, puis se raffermir, durcir, inexorablement durcir.La sentir à point, énorme, appeler votre main.

Essayer de résister, en vain.Frôler mon sexe avec la paume de ma main, appuyer sans bouger pour faire monter l’excitation, sur cette partie si sensible aux caresses, entre mes bourses et mon gland.

Fermer les yeux, continuer à appuyer, doucement puis fort, en alternant, sentir une décharge électrique dans les jambes.

Décharge électrique qui donne le signal de la fin de la résistance et du début de l’action.

Prendre ma queue à pleine main et commencer des va-et-vient, doucement, puis de plus en plus vite, pendant que mon autre main caresse mon ventre, puis descend vers l’aine jusqu’à se fixer sur mon scrotum pour y exercer une pression constante, amplifiant l’excitation et l’électricité.

Divaguer, imaginer cette fille qui m’attache en croix dans sa cave et qui m’abandonne à mon sort pour la nuit, ou imaginer cette autre fille que j’ai sodomisée, menottée et baîllonnée, il y a quelques temps et qui gémissait avec une sensualité inouïe en faisant cliqueter ses menottes en acier trempé contre mon ventre…

Sentir tous mes muscles se raidir, écarter les jambes, oui, encore, plus, plier les genoux, ma queue ne fait plus qu’une avec ma main, ça vient, une autre décharge électrique parcourt ma colonne vertébrale, puis mes jambes tendues à l’extrême, puis mon ventre, l’intérieur de mon ventre, mon cul, je ne suis plus que tétanie…

Je jouis, fort, j’éjacule plusieurs fois, de longs flots chauds, une première vague épaisse, puis une deuxième plus fluide.

Mes couilles se vident consciencieusement sur ma main, mon ventre, mes draps…

Je continue à jouir plusieurs secondes - interminablement délicieuses - après avoir tout vidé.
Craig Armstrong est toujours là, paroxystique. Je suis trop épuisé pour redescendre à la salle de bain.


Je m’endors comme ça, sans même essuyer ma main… "

Alors, je vous l'avoue (puisque vous voulez savoir) : ces mots font naître ici ou là de petites flammèches... prélude de l'incendie. Rahhhhh, zut de zut, ma baignoire va déborder... je file !

B

dimanche 6 janvier 2008

Les Rois Mages

Elle avait relevé son défi dans un éclat de rire. Il était resté sceptique sur le succès de l'entreprise. Il l'avait vue tour à tour mutine, énigmatique, en colère, préoccupée, inquiète. Finalement, elle était venue triomphante déclarer que tout serait prêt. Il avait réclamé quelques explications. Nue, à genou et servant le thé, elle avait entrepris son récit.

Expliquer les dialogues, parfois humiliants. La première rencontre, si décevante. Mais elle est têtue, elle a persisté. La visite dans ce club, alors qu'elle fuit ce genre d'endroit. Troublé, il avait saisi sa nuque, l'avait abaissé vers son ventre. Elle avait refusé. Puis plié.

C'est le jour J. Il s'est préparé. Certes, ce n'est pas la première fois qu'il accepte l'une de ses extravagances. Ou qu'il lui en propose. Mais cette fois, il ne sait rien ou presque. Il n'a fait qu'entrevoir. Et surtout, elle lui a imposé son rôle : il est le Gardien. Accueillir, surveiller, lier. Rien d'autre.


Il relit les instructions qu'elle a adressées : […] Le Gardien vous ouvre. Il ne parle pas. Il désigne une chaise. Déshabillez vous. Prenez le bandeau. Suivez le Gardien et placez vous à genou sur le coussin qu'il vous désigne." Son cœur commence à s'emballer, la peur ? Pas seulement. Et si cela ne fonctionnait pas ? Si tout tournait à la mauvaise farce ? Non, au contraire. Ce sera moment d'exception.

Premier coup de sonnette. Il essuie ses mains moites avec un mouchoir. Il ouvre en se mettant en retrait. L'homme entre, avance de quelques pas. Sourire, évidemment, elle l'a choisi grand, sportif, pas trop jeune pourtant. Ils échangent un regard. Bêtement, il lui tend la main. Il n'aurait pas dû. Mais l'homme lui rend son salut. Poigné de mains vigoureuse. Comme prévu, il se déshabille sans question. Prend le bandeau et le coffret de bois qu'il a apporté.

Désormais totalement dans son rôle, le Gardien l'accompagne vers la chambre, lui désigne le coussin violet. L'homme se met à genou, place le coffret entre ses jambes, l'ouvre. Puis met le bandeau. Un peu gauche, car il ne le fait pas d'habitude, il pose ses mains sur ses chevilles et attends.

Deuxième coup de sonnette. Le Gardien revient rapidement dans l'entrée. Le sang pulse dans sa poitrine. Fébrile, il laisse entrer le deuxième homme. Cette fois, il est nettement plus jeune avec un regard brûlant, un peu fou. Un corps fin mais nerveux. Agité. Il comprend tout à coup son rôle de Gardien. Il se calme totalement. Montre la chaise avec assurance. Le visiteur semble comprendre le double message.

Nu à son tour, il prend la petite fiole et les cristaux translucides qu'il a apportés. Et va s'agenouiller sur le coussin de cuir brun. Calmement.


Troisième coup de sonnette. Avant d'ouvrir, le Gardien prend le temps de boire un peu d'eau. De reprendre son souffle. Comment sera le troisième ? Encore un grand brun ? Ou un gamin blond ? Elle est capable de tout. Peut-être un doux épicurien au ventre rond ?

Mais la personne qui entre le laisse bouche bée. Il croise le regard levé vers lui, fier juste un instant, nécessaire, puis humble. Il désigne la chaise. Le long manteau bien enveloppant tombe des fines épaules. Dans la semi pénombre, il regarde le corps, entièrement nu et scintillant, les courbes voluptueuses, la taille fine. Dans le miroir, il perçoit l'éclat du bijou qui ornemente les aréoles dressées.

Il lui reste à guider son troisième hôte vers le cousin doré. A le regarder s'agenouiller, s'aveugler et mettre les mains sur les chevilles, comme les deux autres.

Elle entre, vêtue d'un nouveau long fourreau rouge carmin et de ses escarpin. Le Gardien rage. Il veut son corps généreux ainsi paré pour lui seul. Mais elle regarde le Gardien avec tant de reconnaissance. Elle lui désigne le fauteuil qu'elle a préparé, avec ses cigares, le verre de cristal et le vieux nectar qu'elle a rapporté de la terre de Gascogne. Et la fine corde de chanvre.

Elle presse tour à tout chacune des épaules. Prends une main, la porte à sa joue, à sa cheville, puis laisse la main choisir d'explorer. Le premier choisit le genou, remonte sur la cuisse. Le second ose tendre la main haut et agripper un sein méchamment. Le Gardien a donné un ordre bref. La main est retombée immédiatement. Elle a pris la troisième main trop hésitante et l'a glissée entre ses cuisses.


"Acceptez-vous ?"

En signe d'approbation
le premier tend alors le coffret porteur de l'encens
Le second tendra les cristaux et la fiole d'huile essentielle de myrrhe

La troisième prendra un de ses seins d'une main en offrande, arquant son corps entièrement enduit d'une huile délicate ornée de paillettes d'or.

Alors, il lui enlève le fourreau et lui lie les mains. La place sur le duvet tendu de fin coton égyptien. Il allume l'encens, dépose un peu d'huile de myrrhe sur chacune des trois mains que les hôtes ont tendue et la livre à leurs jeux. Il s'assoit dans le fauteuil et observe le lent embrasement.

Elle le regarde, l'appelle ; il sourit et affronte son regard en retour. Elle le sait, il n'est pas vraiment obéissant... mais très patient.


B


lundi 31 décembre 2007

Point(s) G - Palpons nous !

Bon Bout d'An

Voilà, la soirée tant détestée s'annonce. Alors je vous offre, en toute modestie, un cours de point(s) g et autres palpations à pratiquer pour terminer et débuter l'année. Parce qu'aux bisous sous le gui, je préfère ...

Malgré moi, tu m'as entraînée dans ce dîner d'amis, de couples bon chic bon genre à la campagne, puis nous avons été reconduits dans le longère remplie d'enfants, de parents.

Lasse ou le prétendant, j'ai délaissé la pièce surchauffée et la conversation atour d'un dernier verre de champagne mis à rafraîchir dans un bac rempli de glaçons, prenant simplement l'un d'eux pour le porter à ma nuque…

Et après un dernier regard, le rouge aux joues, j'ai regagné la chambre pour t'attendre. J'ai ravivé le feu, allumé quelques bougies. Cuisses serrées, j'ai passé mon corps quelques instants sous les gouttes qui n'ont pas davantage apaisé le feu. Lentement, sans forcer la caresse, j'ai nourri ma peau d'une huile sans parfum afin de la rendre encore plus douce.

J'ai posé l'oreiller rebondi au milieu du lit, me suis allongée dessus, remontant le drap fin et frais. Pour dompter mon impatience, j'ai glissé dans mes oreilles les écouteurs du mp3 qui tu viens de m'offrir, puis laissé ta sélection de musiques m'envahir, alanguir mon corps. Et j'ai glissé mes mains entre le matelas et la tête du lit. Il me faut rester sage…

Tu as enfin ouvert la porte, tiré le drap. Un instant. Une éternité. Ayant posé le bac de cristal glacé dans le creux des reins, tu es parti te doucher.

Lorsque tu es sorti, je n'ai pu m'empêcher de relever la tête. Nu, fier, la serviette humide encore à la main mais soucieux de moi, je l'ai vu dans ton regard.

Et désirant voir, palper, sentir, goûter avant tout, tu es revenu jouer avec les glaçons.

Sur la peau si douce que tu as survolée du bout des doigts, tu as disposé le feu de la glace en différents points, des omoplates, vertèbres, fesses jusqu'au creux des genoux. Puis sur les lèvres, aux portes de la vallée où couve l'incendie, tu as fait jouer deux cubes dont les arrêtes se sont rapidement émoussées, et délicatement tu les as enfouies aux plus profonds de moi. Cherchais tu vraiment à m'apaiser ?

Non, tu cherches le point, faisant gonfler les deux tiges qui l'enserrent. Tes doigts font un lent mouvement de gauche à droite, tandis que ta langue lisse et glisse.

Lorsque je me suis mise à gémir, tu as mis le coin de la serviette dans ma bouche, puis tu m'as donné une première jouissance, dans le silence absolu.

Tu as allumé un cigare à la flamme. Je t'ai vu songeur. Surtout ne pas faire de bruit. Tu sais que je crie si fort. Que faire ?

Alors à mon tour, je t'ai étendu sur le drap frais, te glissant un mot à l'oreille. Avec les cordons si fins du mp3, j'ai lié tes mains à une des billes de bois de la tête de lit. Je n'ai pris qu'un glaçon, pour tes lèvres, avant d'y glisser à mon tour le coin de la serviette. Et sur la table de nuit, j'ai saisi le petit flacon d'huile, versée quelques gouttes dans mes paumes, massé mes mains pour les chauffer.

Et interminablement, mes doigts ont exploré, ma paume a frôlé chaque centimètre de ta peau pour y faire naître un frisson.

Chaque centimètre sauf ceux qui se tendent inexorablement. Juste une fois, alternant doucement et puis fort, un frôlement, un va-et-vient de la paume sur la longueur dressée, là où la peau fine est si sensible.

Lorsque j'ai vu tes jambes se raidir, tes mains s'agripper à la bille de bois, j'ai fait jouer dans mes doigts les bourses gorgées, les abandonnant dès que …

Mes mains t'ont retourné, mes paumes ont repris leur danse en rondes arabesques pour t'apaiser un peu. Passant de tes épaules au milieu de ton dos, ma paume appuyant dans le creux entre chaque vertèbre, puis celui des reins.

Je m'attarde sur tes cuisses, suivant les contours des muscles, et sur les mollets que j'aimerais mordre. J'entends le gémissement sourd qui monte.

Je reviens sur tes fesses qui se crispent en réflexe. Alors j'écarte et je sais au petit tortillement de ton corps, au gloussement qui t'échappe, que tu ris. Anticipes-tu ?
Oui bien sur, tu sais déjà…

Mais pas tout de suite, encore des caresses. Encore la douceur, la chaleur, l'attention qui te manquent tant. Que tu aimes tant. Encore mes mains qui palpent ton corps. Encore le surprise de ne pas savoir où elles vont se poser.

Je remonte le long de ton torse, sur les côtés, passe mes mains sous le buste que tu soulèves un peu. Tu respires fort. Je perçois ton gémissement étouffé lorsque j'évite soigneusement d'agacer les pointes que je sais désormais si sensibles. Prendre le chemin de tes bras, ta nuque, enfouir une mains dans tes cheveux. Masser un peu le crâne. Puis redescendre le long de ton dos lentement.

Pas trop longtemps, juste suffisamment pour te surprendre lorsque ma bouche se pose enfin sur toi, écartant à nouveau tes rondeurs fermes.

Et lorsque ma langue puis ensuite mes doigts se sont enfouis à l'intérieur de toi, toi l'indomptable, tu t'es surpris à céder, à te laisser aller. A accepter la caresse que tu apprécies et redoutes tout autant.

A nouveau sur le dos, j'ai écarté tes jambes, plié tes genoux, et délicatement j'ai cherché le point, à l'intérieur de toi. J'ai massé, mes yeux fixés sur ton vit, toute à l'écoute de ton corps vibrant.

Lorsque le premier tremblement est venu t'envahir, je l'ai d'abord ressenti sous mes doigts, à l'intérieur, puis sous mon pouce en pression sur ton périnée. Tu es désormais incroyablement dur, et je sens tes muscles raidis sous mon autre main qui volette encore. Je peux voir ton ventre saisis par les premiers spasmes.

Alors que tout ton corps est envahi par la première jouissance, je ne faiblis pas car je sais qu'il y en aura d'autres. Je te regarde emporté par les vagues qui s'emparent de toi.

Je me retire, ne te touche plus. Je te laisse extatique. J'attends. Je sais que tu n'as rien perdu de ta vigueur, bien au contraire.

Tu me réclames. Je te libère. Tes mains sont à nouveau sur moi.
Alors […]

Edit:
Il m'écrit : "Hum... la serviette mouillée"
Je réponds : "Oui... je sais, mais trois paragraphes de plus... faut pas abuser des bonnes choses."
M. "Effectivement, ça serait de la gourmandise !"
B. {censuré}



B
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Oups… encore trop long !

Mini court de palpation, on ne se palpe jamais assez mutuellement. Pour l'huile ma préférence va à un produit relaxant sans parfum (on peut ajouter l'huile essentielle que l'on
veut) d'une boutique au nom du sud…

Pour le cours de massage du clito (tiens au fait, savez-vous quelle est la taille et la forme ???), un certain jeune homme a fait bien mieux que moi, mais comme il boude mes textes trop longs, je ne le mets pas en lien.


Le massage de la prostate de monsieur (bref... son point g) lui donne une jouissance, que dis-je des jouissances multiples, et maintient sa vigueur entière. On peut ainsi ensuite en profiter encore pleinement...

Pour la serviette mouillée, on en parle en privé ?



vendredi 21 décembre 2007

Merci

Depuis plus d'un mois, un mois à peine que ce blog existe, j'ai reçu beaucoup de vous. Alors pour tous ces cadeaux, ces émotions, ces sensations :

Merci.


Laissons passer quelques jours… quelques jours dans une bulle de bonheurs partagés.

Ceux qui le souhaitent peuvent venir avec moi dans une île, son adresse est dans mon profil.


Pour le désir d'encore, encore, encore…
A vous, à toi, à mes amours, toute la tendresse, toute la douceur, toute la passion d'une ombre, d'une amante, d'une mère, d'une amie… et une petite léchouille sur la fesse gauche et le sein droit.

Prenez, c'est cadeau !

B

Craftman

On lui avait dit : c'est un drôle d'homme, un artiste fantasque, il vit au fond des bois. Dans les montagnes rocheuses. Pas de route, juste un chemin forestier. Il vit en hermite. Elle avit insisté. Elle était fascinée par son travail du bois.




Il sélectionnait les vieux arbres, ceux qui sont tombés, ou prêt à tomber, les mettait à nu, en faisait la pièce maîtresse d'ornement de maisons de bois de grand luxe. Construire pour durer, construire en totale osmose avec la nature.





Elle avait insisté, obtenu une adresse mail. Il avait fini par répondre. Une française, viendrait de l'autre bout du monde, pour lui ? Il n’y croyait pas. Elle lui faisait de grands discours écolo. Il se moquait d'elle. De sa vie dans la ville lumière, si factice. Elle protestait ! Tout le monde ne peut pas vivre dans les bois. Tout le monde n'a pas cette force. Il avait répliqué : surtout pas une princesse des grands boulevards !

Alors elle lui avait déclaré : je peux venir, avec un simple sac à dos ! J'aime la montagne, je peux y marcher des heures, des jours. Dormir à même le sol. Me laver à la rivière.

Il n'avait plus répondu. Elle s'était lassée. Et puis…





Elle l'avait prévenu,elle était à Vancouver pour plusieurs semaines. Elle avait téléphoné. Elle allait venir. Peu importait s'il acceptait de la voir. Irrité, il lui avait répliqué qu'il partait en randonnée, pour trouver un nouvel arbre. -Emmenez-moi ! Il avait cédé. A sa voix.


Rendez-vous pris, au general store du village perdu. Il l'avait vue tout de suite, avait rigolé. Elle ne tiendrait pas 3 km. Trop précieuse, trop ronde. Elle s'était prétendue sportive, certes elle était bien charpentée, mais typique des européennes, rien à voir avec les canadiennes sportives. Il la domine de sa haute taille, presque 2m. Mais elle ne semble pas impressionnée.




Troisième jour. Il avançait, elle suivait. Sans protester. Bon rythme. Elle s'arrêtait quand il fallait. Lui avait tendance à toujours aller juste un peu trop loin. Le premier soir, nuit dans une cabine, une cabane de bois toute simple. Une fois le dîner avalé, elle s'était enroulé dans son duvet et … s'était endormie ! Elle avait même ronflé un peu. Ah… les femmes ! Il avait regardé un moment la courbe accentuée de la hanche. S'était rappelé l'enfer. L'enfer auquel il avait renoncé. Avait tourné le dos.

Deuxième nuit sous la tente, chacun la sienne. Peu de paroles échangées. Ils s'étaient tout de suite, d'instinct, répartis les tâches. Au petit matin, elle s'était encore une fois levée très tôt. Un repas de fruits, de thé, de biscuits. Une fois tout plié, avec surprise, il l'avait vu reprendre le chemin. En tête. Il avait suivi un moment. Puis avait repris le lead.


Un éboulis de rocher. Ils avaient dû grimper. Dur effort. En sueur, échauffés, ils étaient parvenu de l'autre côté. Elle s'était figée. La forêt s'était ouverte, un lac, la montagne grise, couronnée de blanc.


Elle avait envie de plonger. Mais s'était juste mise à genou sur le bord. Lui n'avait pas résisté. Il avait enlevé son pull, sa chemise. Plongé dans l'eau glacée.






En sortant, en s'ébrouant, il avait perçu son regard affamé . Elle lui avait tendu la couverture, l'avait enveloppé. Frictionné. Il claquait des dents.

-You're totally crazy !! Comment je vais te réchauffer maintenant. Tu vas attraper la mort.

Elle se presse contre lui, puis à genou tire le jean humide. Continue à frotter les jambes bleues, sans ménagement. Lorsque ses mains remontent haut entre ses cuisses, le frôlent, il reçoit une décharge. Il s'étonne. Il est encore vivant.

Lorsque sa bouche se met à souffler sur lui, qu'à deux mains elle empoigne ses fesses, qu'elle le prend dans sa bouche, il n'y croit pas. Il réagit à nouveau. La bête qu'il a enfouit au plus profond de lui revient.

Il tombe à genou, lui prend la bouche, la trouve chaude, gourmande. Elle répond bien. Mais il sent ses vêtements humides de s'être frottée à lui, elle va prendre froid. Alors il arrache, il tire. Elle est nue sur l'herbe de la berge.

Il est tel le couguar, un chat sauvage, il tourne autour d'elle comme un félin, il la sent, la respire, retrouve enfin l'odeur de la femelle, l'odeur de la sueur sur ses seins, sur son ventre, et celle de la cyprine qui suinte entre ses jambes qu'elle ouvre sans pudeur.

Elle l'attire entre ses jambes. Tellement humide et chaude.

Il rugit : Française, petite française…

Il va y mettre les mains, la tête, pour goûter l'abondance. Il entend le clapotis de ses doigts. Le bruit le bouleverse. Seul bruit dans cette immensité. Il se sent redevenir sauvage, il regarde la féline qui se tord sous sa main, sous ses doigts qu'il fait pénétrer maintenant vivement, elle perd le contrôle, arrache l'herbe, griffe ses seins.


Et puis soudain sa voix, timide : Please, fuck me !


Il se relève, la regarde. Où est la furie qui le presse contre sa vulve chaude ? Serre sa tête dans ses cuisses ? Soulève ses reins pour mieux s'offrir.

Elle perçoit son hésitation, alors d'une voix plus assurée, elle réclame plus fort. Les mots en anglais ne passent pas. Mais elle se force. -Lèches encore ma chatte, continues ! C'est bon.


Il se sent basculer, tente une dernière fois de rester humain, de renchérir sur ses mots par des mots tendres. -Petite française…


Alors elle insiste, enragée : Fuck me !


Il la retourne, saisit sa nuque, relève ses reins, écarte ses genoux. Il n'a plus froid, sa vigueur est entière, elle bat sur son ventre. Il la plie, l'enfonce en elle, il la sent couler sur lui, bouillonner. Elle se resserre, elle l'aspire. Il va lentement, il se sait imposant. Elle ne bouge plus, elle savoure sa présence

Puis elle a un curieux mouvement, elle abaisse sa tête au sol. Elle a les reins relevés, offerts encore davantage. Elle se met à osciller, s'accorde à son rythme et d'une voix rauque, redis sa supplique.

Ca déchaîne en lui l'animal, encore plus que sa posture bestiale.


Fucking bitch ! You really like that ! Il crispe les mains sur ses hanches, donne la cadence, ne veut plus rien voir que son vit qui entre en elle. Qui entre dans la femelle. Il relève un genou, s'appuie sur un pied, au-dessus d'elle. L'air s'emplit du claquement vif de leurs cuisses qui s'entrechoquent.


Ils ne gémissent plus, ne se libèrent pas encore. Veulent ressentir pleinement le moment. Il voit son anneau se contracter puis s'ouvrir. Il ose. Il glisse un doigt.

Elle gémit. Elle attrape son avant-bras. Il regrette, il est allé trop loin. Mais au contraire, elle le maintient. Puis cette fois, elle donne toute la force à sa voix.

Il saisit alors ses cheveux, la redresse, l'arque vers lui, la tord, lui prend la bouche. De leurs deux mains, ils guident le membre, il pénètre lentement, elle se fait lourde soudain. S'appesantit sur lui. Elle se mord la main.


Il comprend. Il glisse sa main vers l'avant, s'assoit sur ses talons, la pose confortablement, se retient, l'animal est maîtrisé à nouveau. Ses doigts reviennent sur son ventre, ses lèvres, il fouille dans le vallon, les yeux perdu au loin sur le lac. Elle réagit à nouveau, il la sent repartir dans le plaisir.


Elle veut l'animal. Elle griffe. Il n'est pas en reste. Deux fauves. Ils basculent ensemble vers l'avant, cette fois ne se retiennent plus, la jouissance les fond l'un à l'autre dans le même feulement.


***
Il existe un lac perdu où l'homme et la femme qui s'y égarent redeviennent l'animal totem qu'ils portent en eux. Il est une légende qui commence à courir dans la vallée ... Un couple de couguars qui apparaît certaines saisons. Puis disparaît.

mercredi 19 décembre 2007

Brèves - Source(s) d'inspiration - Prétentieuse



Brèves : Rire - Pré-panique - Colère - Fierté tectonique

Une de Libé ce matin : pliée de rire

BCE : Euh … je fais quoi de mon pea ? Je cède tout et sous le matelas ?

Ingrid B : Dites donc, ils sont où nos 007, nos Rambo, nos oss 117, nos P. Roché (cf Godzill@). [-Bri, arrêtes, tu vas trop au ciné. - Et mes impôts, ils vont où ?]

Sans le réseau de papa-maman : il a trouvé un job, un vrai, en parallèle à ses UV, dans THE grande banque française, tout seul ; il a à peine 20 ans. Il m'a dit : -c'est pour notre projet, ton rêve, moi j'y crois ! Dans deux ans : Ucluelet, plaque Juan de Fuca, au nord de la ceinture de feu. -Tectonique, tu es. Jeune Padawan !

***
Source(s) d'inspiration


Pour eux, je craque, encore et toujours. Que j'aime les architectes ! Qu'il aime les femmes. Regardez jusqu'à la fin, son coup de crayon… sublime. Il a 99 ans...

http://fr.youtube.com/watch?v=5AP-2rtQBdg


On me pose une question étrange : J'ai lu votre blog, quelle source vous inspire ?


J'ai failli être vulgaire : Monsieur (oui, il est très bcbg mais un peu… ), si certains ont la bite dans le cerveau, moi c'est ma chatte !

Mais fallait pas effrayer l'impétrant qui pourrait se révéler pénétrant s'il ... [Là, s'il se sauve pas en courant, on va s'amuser et c'est le but, non ?]


Alors j'ai répondu, par une pirouette qui n'est pas dénuée de vérité : pas une source, plusieurs… les hommes !

Oui, lecteurs vous m'inspirez et … toi mon ami-xxx, tu le sais bien, toi à qui je dédie chaque jour ce site, depuis le premier jour.

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Avant de raccrocher, elle lui murmure : Je bois un nectar frais, Trop.. ananas-goyave. Il a le même goût que ton f…, sirupeux, doux et sucré.


Il n'a pas relevé, ils étaient pressés l'un et l'autre. Maintenant, il est sorti un moment pour se dégourdir les jambes à l'heure du déjeuner dans ce quartier où il croise tant de belles élégantes, ses mots lui reviennent. Il pense soudain à son c… Non ! Il ne faut pas. Il avise le petit dépanneur, entre… oui, il y en a.

De retour au bureau, il décapsule et goûte. C'est vrai que c'est un peu épais, mais… ??? à la réflexion, il manque de points de comparaison.

Il essaie de se souvenir. Il s'est déjà goûté dans sa bouche, plein de salive mêlé. Plus parce qu'elle le demandait que par envie, il a léché un bout de sein, une fois. La première fois, elle l'a surpris en avalant tout ou presque. Lui pensait que les femmes n'aiment pas, enfin pas trop.


Et puis il y a eut cette fois où … oh oui cette fois là, lorsqu'il a vu le flot rejaillir alors qu'il se retirait, que ça faisait bien longtemps qu'il n'avait emprunté cette voie là. Et que de son membre encore gonflé, il a dessiné une signature déliée sur la surface généreuse de ses fesses si rebondies. Il n'a pu s'empêcher dy mettre les lèvres.

Toutes ces images qui l'assaillent, quel tourbillon. Alors il fonce, s'enferme, pose la tête sur son coude replié, appuyé contre le mur, dans l'angle. Il n'est pas honteux, il veut seulement se blottir. Une simple pression… sur le carrelage, la traînée blanche. Il recueille d'un doigt. Goûte.
Sourire. Elle lui a encore menti. Pour lui faire plaisir.

Plus tard, il lui reproche cette flatterie inutile, à un moment bien inopportun. Elle interromps son ouvrage. Fait la moue. -Attends ! Tu vas voir …


-Arrête de faire du bruit en mangeant, mal élevée…
…..
-Arghhhhhhhh ! P… c'est bon !!!!! Non, non... je ne veux pas goût... t'es têtue! ... Hey ! T'as raison
-M'sieur, j'ai toujours raison !


B



lundi 17 décembre 2007

Cheminée et futaie

Il avait écrit : Vendredi, à 16h00 - Place de l'*. Aucun bagage.

Elle avait pris place à l'arrière de la Pxxx Cayenne et s'était rapidement endormie la tête sur les genoux de l'un, les pieds au chaud dans les mains de l'autre. Elle dort toujours lorsqu'elle ne conduit pas.

Arrivés au petit pavillon abandonné, au cœur de la foret profonde, sans attendre d'entrer dans le logis glacial, ils s'étaient empressés de la dévêtir, lacérant ses vêtements de leurs couteaux affûtés. Lorsqu'elle a défailli sous leurs caresses brutales, le premier a ouvert la porte à toute volée, s'empressant d'aviver le feu de l'âtre, le second a disposé une large couverture de plusieurs peaux soyeuses assemblées ; tandis que les deux autres la portaient par les épaules et les chevilles

Ils ont contemplé un moment ses seins dardés par l'air glacial, les picots sur les rondeurs de ses reins, la laissant agenouillée devant l'âtre, ses mains enserrant sagement ses chevilles, le visage renversé, offert à la flamme.

Puis les autres se sont occupé à préparer le repas, tandis qu'il l'embrassait avec volupté et tendresse. Il a courbé sa nuque d'une main ferme et douce, l'a laissée prendre appui sur ses mains, ses genoux, et ils ont disposé sur le dos, les reins tendus les fins copeaux de viande séchée, les dès de fromage frais, les figues éclatées, une coupelle contenant des petits raisins. A la lumière d'une flamme fixée par la cire coulée, à pleine bouche ils se sont satisfait de ces délices, de ses délices.

Tour à tour, de leur bouche à la sienne, ils lui ont fait partager les saveurs du repas qu'ils dégustaient, et se glissant sous sa bouche, affamés de ses seins, ils lui ont offert d'autres jus crémeux et goûteux pour s'abreuver.

Lorsque trop tremblante et imprégnée de tant de crèmes diverses, elle a de nouveau faibli, il l'a doucement étendue, tandis que d'un geste vif, l'un des convives a sabré d'un coup net le goulot d'un flacon précieux, laissant s'échapper un flot de bulles délicates sur ses cuisses, son ventre, son visage brillant de leurs éléments de vie mêlés.

Disposant d'autres saveurs délicates, des brisures de chocolat amer et fin, de macarons rouges et violets, de framboises et de fines lamelles de poire, ils ont poursuivi leur dîner, la flattant, la fouillant de leurs doigts, puis de leur main entière.

Lorsque ses reins se sont soulevés si haut que toutes les brisures se sont éparpillées alentour, mano a mano, ils se sont lentement mais vigoureusement appliqué une nouvelle fois à faire jaillir ensemble leur offrande sur son autel. Ses mains, ses pieds de pécheresse mutine posés sur une des cuisses de chacun, elle a regardé avec attention jusqu'aux frissons ultimes ; et enfin repue et repus, ils l'ont enveloppée dans la couverture, la laissant à la chaleur des flammes, lui en gardien attentif fumant le cigare et dégustant une fine napoléon (quel outrage !) encore un long moment.

Au petit matin, avant l'aube, aidé de son meilleur ami, il a orné son corps d'une sangle noire, de leurs mains puissantes dessinant des triangles, des losanges, accentuant encore davantage les boursouflures de ses lèvres pendantes et rosées, laissant une grande longueur pendre de son cou sur la chute de ses reins.



(c) http://www.adeljarrie.com/

Il lui a passé des bottes de cuir fin et a fermé sur ses épaules une veste de chasse de toile huilée.

Ils sont partis dans l'odeur écoeurante de l'humus et des feuilles pourrissantes, suivant son pas malaisé . Arrivés au bord d'une combe, ils s'y sont laissé glisser. Dans la pente, elle a trébuché, roulé jusqu'au fossé, dans la terre, la boue humide. Ils l'y ont laissé reprendre son souffle tandis qu'ils allumaient un grand feu dans un cercle de pierre, près d'un arbre centenaire.

Il a alors ordonné à ses compagnons de lui ôter sa veste et de la mener au pied de l'arbre. Le premier était encore novice et maladroit. En la relevant, il n'a su la tenir, elle est retombée à genou. Le second, a vivement tiré la veste, la repoussant dans les feuilles mortes et la terre grasse. Le troisième l'y a roulé afin de la parer d'un extravagant fourreau digne des podiums les plus prestigieux.

Par une dégaine accrochée à l'anneau planté à hauteur de ses yeux dans l'arbre centenaire, il a passé les entrelacements de la sangle ornant son dos. Avec la longueur restante, il a lassé ses chevilles haut, de part et d'autre de l'arbre imposant. De ses doigts d'enchanteur, il a alors fait jaillir une nouvelle source dans la combe, effleurant, tirant, pinçant, tordant et fouillant.

Puis ils sont partis. Parfois l'écho du bruit sec envahissant l'air est parvenu jusqu'à elle. D'autre fois un compagnon est venu s'inquiéter de la flamme et s'abreuver à la source suintante de la chrysalide de feuilles et de terre, au visage humblement baissé pour tous, sauf pour lui.

Lorsqu'ils sont rentrés bredouille de leur quête, il a commencé à aller et venir devant elle, qui le défiait encore d'un regard ardant, attisant davantage sa colère. Alors pour s'apaiser, il a coupé des liens sans les dénouer, elle a nouveau glissé vers le sol, mais la plaquant contre le tronc rugueux, il l'y a cloué en de vigoureux coup d'une cognée imposante, l'emplissant enfin de lui.

Mais sentant l'impatience de ses compagnons, il s'est retiré, s'est assis sur une souche, la faisant basculer sur ses genoux. De ses doigts de magicien, il a doucement huilé, sondé, préparé l'anneau qui suintait lui aussi d'abondance. Puis aidé d'un de ses compagnons les plus expérimentés, il l'a posée, remplie à nouveau de lui, sans plus bouger. Le compagnon s'est alors présenté à la source, a plongé dans son flot bouillonnant.

Elle a cherché du regard le novice, l'a appelé d'un ordre impérieux. Il s'est alors fièrement présenté à la bouche de la toute frémissante tandis que le dernier compagnon capturait ses mains en fourreau.

Lequel de son cri primal, lorsqu'ils l'ont vue se tendre écartelée dans un sursaut si violent qu'ils ont manqué de tous basculer sur le sol, ou de cette extase enfin révélée les a fait aussi décharger, et mêler à sa voix le son profond et si guttural, animal de leur virilité exprimée, nul ne saurait le dire.

Et aucun ne remarqua le groupe de cavaliers à l'orée de la futaie, figés un instant puis tournant les rênes prestement.

Plus tard, formant un cercle autour du foyer, tous ont repris quelques forces des victuailles apportées dans une malle d'osier par un garde-chasse attentif. Auparavant, seul, il l'avait lavée à une fontaine proche et tenue secrète car réputée miraculeuse, rendant à l'homme affaibli son ardeur, partageant avec la femme sèche son flot affolant. La légende les faisaient sourire, modestement. Car on n'offense pas les esprits bienveillants des sources sacrées. D'ailleurs sur la margelle de pierre, encore une fois, il n'a pu résister avant de l'envelopper d'éponge épaisse puis de la revêtir d'un jean et d'un pull de coton noir, ses vêtements préférés.

Mais lorsque, partageant une généreuse tourte de fruits rouges et de pommes mélangées, il a vu son ses yeux gourmands aller de jean en pantalon cottelé tandis que la pulpe rouge coulait sur menton et que sa langue la rattrapait goulûment, après avoir consulté du regard ses compagnons, il lui a indiqué que tous déclaraient forfait devant l'insatiable. Elle est partie d'un grand éclat de rire sulfureux.

Ils se sont alors levés et fort élégament les quatre mousquetaires ont saluée la sorcière. Puis alors qu'elle allait de l'un à l'autre pour les caliner, les chatouiller, ils ont partagés ses rires et encore une fois en baisers enfantins et tendres, sa bouche.


Au retour, il l'a laissée conduire, la laissant assouvir une de ses addictions, sans qu'aucun des trois compagnons ne protestent, bien au contraire, chacun somnolant sur la banquette arrière.

Elle : Mon ami, vous m'aviez promis l'I…
Lui : En quelque sorte. Sur l'interstate, il y a, aussi, bien des montées et des descentes.


Le mercredi ou le jeudi suivant, alors qu'il butinait les pieds de la Marquise, il l'entendit susurrer : Mon Cher, les cerfs brament bien tôt cette année sur vos terres.

B

samedi 15 décembre 2007

Lorsque le temps s'arrête - Dream Catcher



http://fr.youtube.com/watch?v=kn2ugtMJF3o

Il est des rencontres uniques et belles.

Elles sont de cette sorte qui ne provoque ni amertume ni regret.

Un peu comme un voyage dans une île lointaine où on sait que l'on ne reviendra jamais, ou peut-être un jour...

Qu'il soit préparé depuis quelques temps, qu'il réponde à une envie, une pulsion, ce voyage est un moment de partage entre le compagnon, la compagne qui se sont trouvés, qui se sont choisis pour accomplir le voyage. Sans se prendre la tête, sans complication.

Qu'elles aient été occasionnées par internet n'y change rien, lorsque la complicité s'installe, peu importe où l'on s'est croisé.

Lorsque l'impérieux désir de croiser un regard, de toucher une peau, de goûter… naît, s'épanouit, autant ne pas mentir, autant ne pas se mentir. Autant prendre le bateau.

Le désir de connaître l'autre, le désir peut-être de mieux se connaître soi-même, pour mieux aimer l'autre, aimer les autres. Et un peu mieux s'aimer soi-même.

Vivre pleinement, sincèrement quelques délicieux instants en dehors du temps. Etre sincère, cela implique aussi de dire ses limites et de comprendre les limites de l'autre. Si l'un ou l'autre expose une demande, une exigence, une réticence… si l'autre s'engage, la sincérité s'allie à la confiance. Et au respect mutuel. Ce sont les mots clés. J'en ajouterai un autre : être généreux l'un à l'autre, l'un pour l'autre.

Je n'aime pas les étiquettes, j'ignore ce que je suis, qui je suis. Libertine, coquine, gourmande.. Enlevez moi tout ça ! Une seule m'importe finalement : libre. Libre comme l'océan qui parfois est étal, parfois tempête.

Libre d'aimer, libre d'aimer le plaisir, libre d'aimer faire plaisir. Faire plaisir parce que j'aime, parce que j'ai trouvé l'île où je m'échouerai après avoir parcouru le monde et que l'on m'y attend patiemment.

J'aime donner, faire plaisir.

J'ai fait un voyage dans une nouvelle île. Avec un compagnon de voyage prévenant, attentif et charmant. Ni encombrant ni absent. Terriblement présent en fait, génereux de ses envies, de ses désirs et de ses passions, curieux aussi, ouvert à visiter des chemins inexplorés, et me laissant toutes libertés. Moi qui suis si exigeante.

Un merveilleux voyage. Il s'achève. Il est presque achevé… déjà je m'éloigne, déjà il est loin.

Je pense à toutes ces choses que j'aurais pu, que j'aurais dû faire… comme dans tout voyage, une impression d'inachevé persiste. Peut être est-elle nécessaire, cette impression. Cette nostalgie, qui s'installe déjà, nourrit le souvenir. Elle est douce et intense.

Il est des milliers d'îles à visiter. (Ceux qui restent sur la rive, je ne saurais les blâmer. Chacun doit être libre d'aimer comme il l'entend.)

Il est d'autres compagnons, d'autres compagnes de voyage. Et peut-être enfin pour lui, la seule, l'unique, à jamais son île, son univers, sa vie, son âme. Parce qu'il est Homme et mérite bien plus qu'il ne le croit de recevoir cet amour.

"Beau mec" : Merci pour ces délices d'un moment intemporel et intense.

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Plain talking (plain talking)
Take us so far (take us so far)

Plain talking (plain talking)
Served us so well (served us so well)

Travelled through hell (travelled trough hell)
We know how it felt (we know how it felt)

Lift me up, lift me up - Higher now ama
Lift me up, lift me up - Higher now ama

Plain talking (plain talking)
Making us bold (making us bold)

You never know how (you never know how)
Sweeter than thou (sweeter than thou)

Lift me up, lift me up - Ohla la la la
Lift me up, lift me up - Ohla la la la

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Ils la regardent affolés, ils ne savent où se cacher : depuis le matin, elle est en furie, elle cherche, elle fouille, elle ouvre toutes les armoires,
tous les tiroirs.
Il s'énerve : Stop that now ! You're getting us mad.
Elle n'écoute rien, ne veut rien entendre. Ils se réfugient chacun dans leur coin.
Lui dans la cuisine, comme à son habitude, lorsqu'il a besoin de croire qu'il a un foyer, lorsqu'il est perdu, lorsqu'il la voit se perdre.
Soudain elle se fige, regarde en haut de la biliothèque, à la vue de tous depuis le début, la boite de carton laqué noir.
Elle saute, elle attrape. Elle ouvre.
Ils sont là ! Elle se précipite triomphante.
-Je les ai !! Remember the dream catchers I bought years ago ?
- ... No (maintenant soulagé, il tente un sourire indulgent)
- I kept them for some special occasion. Very special. Black or white ? Which one would you like ?
-It depends, which side of you do you want to show, to give me ?
-It's not about me ! It's about dreams, sweat dreams !
Et à Lui je donne le blanc. For you, my forever dream.
Et à ... je donnerai le noir. Pour qu'il capture son rêve.
Je le range précieusement dans un papier de soie.
Pour demain, pour un autre jour... peut-être jamais.
Viendra-t-il le chercher ?

B


vendredi 14 décembre 2007

Y a pas à choisir - Avis de concours "Cravate" - Hussards fucking

Mesdames, chères lectrices...

Allez directement au concours, et soyons gourmandes ! Ils sont si généreux...




Lui (d'un ton pénétrant ) : Ta c... est aussi bonne que ta bouche ! Yuuuummy !

Elle (taquine) : Faisons des allers-retours et ... des détours


***

> Avis de concours <



Pour illustrer un récit, j'ai besoin d'une photo d'une cravate et d'un costume sombre. Alors ... si le coeur vous en dit, je les publierai et sélectionnerai, avec l'aide de ces dames (à la réflexion, sans costume, on prend aussi...). Allez ! ne soyez pas timide(s), la photo doit être certifié authentique, pas un copier/coller trouvé sur le net, obviously!

Voilà la première, cédée par Rodolphe. (pour le cadrage... Pas terrible, Rod ! Thanks anyway.)






LuJ
Inspirant, et
Source d'inspiration









Un lecteur attentif
et bien dressé
(Sourire... souriez aussi.
Mais non ! vous ne me faites pas
penser à la table de mon ex-belle-mère
vous savez-bien !)







Cher Vous,
Ooooh ... ce flou
Ainsi donc ... décidément
Votre humour n'est pas la
moindre de vos qualités !




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Quelques searches ayant abouti ici :

Long teton - Envie de monts eneigés ? (B ! la montagne c'est Grand Teton, tssss)
Femme martinet - grrrrr, l'a pas laissé son mail. (B ! pas de recrutement sauvage !)
Amours Attali & Attali Amours - vice et versa ?
Masser - L'idée de départ est bonne, mais sans cerner un peu le sujet, risque de passer des heures à chercher plutôt qu'à pratiquer
Hussards fucking - ??? là, faudra m'expliquer !!!