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dimanche 31 janvier 2010

Petit exercice mastubatoire : bourse, crise et ... anti-crise



Avertissement : Le texte qui suit n'a aucune vocation érotique. [Lecteur (h/f) voyeur et pressé, tu pourras passer directement aux photos finales qui sont d'ailleurs dédicacées, mais il faut lire le texte pour comprendre pourquoi]

Par hasard, en cherchant tout à fait autre chose, je tombe sur une démonstration "comment gagner à tous les coups [et coûts] en investissant en bourse", pseudo scientifique car basée sur un calcul de proabilités à partir d'un lancement de dé aléatoire (ici, lecteur tu peux cliquer mais ce n'est pas obligé pour comprendre la suite) dont le postulat de départ est, à mon sens, fondamentalement erroné. Je réagis au quart de tour en commentaire...

Puis trouvant que ma petite explication basique, voire simpliste, n'est pas si mal, je vous la recopie ici, avec quelques précisions complémentaires. ça peut toujours servir...

La démonstration est une variante, avec dés, de celle du singe de Fisher (1):

(mekeskeldi ???)

Le singe de Fisher, en lançant des flêchettes, déterminait au hasard les actions à acheter, et obtint, en pratique, de bien meilleurs résultats (ou gains = plus values) que n'importe quel conseiller financier professionnel. Cette expérience est régulièrement reproduite, toujours avec le même succès car flattant le quidam à bon compte (si un singe peut le faire, pourquoi pas moi ?)

Seulement le problème [miser sur n'importe quoi pour gagner à tout coup] n'est pas là.

L'acte d'achat (miser) est une chose, l'acte de vente (obtenir la plus -ou moins- value) en est une autre.

C'est bien de cela dont on parle : empocher la plus-value et, là, dés ou flêchettes ne sont d'aucune utilité pour savoir s'il faut garder ou vendre et surtout quand vendre !

Autrement dit, il faudrait aussi jouer lorsque l'on vend, pas seulement lorsque l'on achète.

On appelle ça faire des arbitrages lorsque l'on gère un portefeuille de valeurs.

Or, et c'est là où le métier de trader a toute sa force ainsi que celui de gestionnaire de portefeuille, "sentir" le marché boursier et prendre des décisions d'arbitrage est autrement plus difficle que de lancer des flêchette ou des dés.

En d'autres termes, il n'y a pas de martingale. On ne peut pas prévoir mathématiquement (de façon certaine donc) l'évolution du marché boursier, qui par nature, est aléatoire (oui, comme le jeu de dé, d'où la confusion).

Lorsqu'il y a opportunité d'arbitrage (opportunité de vendre pour empocher les gains), les acteurs du marché s'en saisissent jusqu'à ce que cette opportunité soit épuisée, en général assez rapidement (car plus le cours monte, plus le volume des ventes diminue : on ne vend plus ce qui prend de la valeur, sauf si on a besoin de liquidités, et si on a besoin de liquidités, c'est qu'on est en difficulté -où que l'on entretient une maîtresse, mais c'est un autre débat).

De plus, un portefeuille est rarement constitué des seules actions cotées (échantillon pris pour la démonstration). Et ce pour plusieurs raisons :

- une action est un titre de participation et non de placement (littéralement, vous ne 'placez' par votre argent en bourse lorsque vous achetez une action, mais vous achetez une part de société, i.e. vous investissez)

- l'évaluation du risque, intrinsèque à la décision d'arbitrage sur une action (acheter, garder ou vendre) est très complexe sur une part de société (= action) car évaluer une société (surtout une société cotée) est compliqué ; or en achetant une action, vous devenez propriétaire d'une partie de la société, avec tous les risques encourrus par un propriétaire, y compris la perte totale du bien ; ça donne à réfléchir et plutôt deux fois qu'une...

- le risque est beaucoup moins difficile à évaluer pour les titres de placement = titres de créances (= obligations) [en achetant une obligation, vous prêtez de l'argent à l'emprunteur, vous devenez son créancier et non son propriétaire] surtout lorsqu'il s'agit des OAT ou des bons du Trésor ; cependant leur rendement est faible car le risque de défaut de l'emprunteur est faible (sauf si c'est une famille pauvre américaine qui voulait devenir propriétaire et qui avait déjà 3 voitures et 12 cartes de crédits, mais c'est aussi un autre débat), car sinon, il n'aurait pas été admis à emprunter par les gendarmes de la bourse, qui sont bien pires que votre banquier lorsque vous lui demandez un découvert de 1000 roupies

- même si le marché des fusions-acquisitions est moribond, il y a toujours une certaine possibilité (je n'ai pas dit probabilité) qu'une société soit acquise par une autre ; en d'autres termes que l'action X deviennent l'action Y ; or avouez le, vous n'appréciez pas d'avoir acquis un carosse à l'aube et de vous retrouver avec une citrouille à minuit, si vous me permettez cette métaphore, voilà aussi pourquoi les gens se méfient des actions et diversifient leur portefeuille

(il y a cependant quelques optimistes qui croient pouvoir trouver une ferr*ri à leur réveil, on en a vu beaucoup au moment de la bulle technologique)

- ainsi que l'échantillon l'indique, le marché coté se limite à 375 titres, et, qui plus est titres de sociétés qui, pour avoir accès au marché, sont très sévèrement controlées (justement pour protéger des faillites spectaculaires et autre jeudi noir) ; en d'autres termes, ce sont littéralement des produits de luxe, rares et d'exception. Pas étonnant qu'ils soient, dans leur quasi-totalité, systématiquement cotés à la hausse. Mais vous remarquerez que, comme en matière de luxe, certains passent de mode ou deviennent de mauvaise qualité et donc font "plouf" à la cote

- comme je l'ai écrit, arbitrer c'est acheter, garder ou vendre. En pratique, l'acte de vente sera toujours différé par la majorité des boursicoteurs amateurs et il est démontré (mais je ne sais plus où) que cela ramène à long terme la valeur du portefeuille à zéro, car l'instinct incite toujours à vendre en cas de baisse -donc à perte- et garder même en cas de forte hausse

- d'où l'intérêt d'avoir aussi des valeurs qui se liquident d'elles-mêmes comme les obligations, où la décision de vendre est quasi-éliminée par le fait qu'elles arrivent forcément à échéance, donc on élimine ici le choix (ou dans le cas de l'expérience, l'élément aléatoire)

[consentir à ne plus avoir le choix pour obtenir satisfaction... c'est une position intéressante, mmm ?]

Bref, n'importe quel conseiller vous dirait que si vous avez 33K à placer, il ne faut surtout pas miser sur les seules actions (patrimoine à long terme par définition) mais diversifier et gérer à moyen terme, en fonction de vos besoins en liquidités.

Ce qui est le contraire du postulat de départ : miser et ramasser la mise + gain après un an.

C'est là tout le paradoxe : le propre des obligations est d'être des instruments financiers à court terme ; il vous faut donc, si vous voulez jouer sur un an, miser sur des valeurs dont le cours varie peu et donc avoir des chances de gain a minima, proportionnellement à la mise.

Mais c'est quasiment impossible. Il est très difficile de détenir directement des obligations aujourd'hui.

A cela une explication simple : bien que théoriquement cotées en bourse, les obligations sont essentiellement détenues par les particuliers à travers les OPCVM et les contrats d'assurance vie ; ce sont donc ces institutionnels (les gestionnaires d'opcvm et d'assurance) qui négocient entre eux, non plus en bourse mais sur le marché de grè à grè. donc hors cote !

Et la souscription contractuelle à des opcvm ou assurance vie rend très onéreuse la sortie à court terme (ici un an). La probabilité de gain à court terme est donc fortement grevée par les frais et taxes.

La constatation pose en fait une vraie question : pourquoi la crise si la bourse [actions] est en si bonne santé qu'on peut y réaliser des telles plus-values théoriques ?

La crise n'est pas boursière mais financière.

Car à côté des gestionnaires classiques de valeurs, qui prennent plus ou moins de risques selon leur style de gestion, qui est très réglementé (ils utilisent non par leur argent mais le vôtre, boursicoteur lambda) se sont installés des gestionnaires "alternatifs" très peu réglementés (qui eux ne s'adressent qu'à des investisseurs avertis = grosses fortunes ou institutionnels). Ce sont les fameux hedge funds.

Et parce qu'ils s'adressent à des investisseurs "avertis", ils sont peu règlementés car, en théorie, il n'y a pas besoin de protéger les investisseurs "avertis". Pourquoi ?

Réglementer, c'est établir des règles du jeu afin de le rendre équitable. On estime en effet que le jeu n'est pas équitable entre celui qui investit en bourse (peu expérimenté) et le professionnel par définition, expérimenté (en pratique, les investisseurs institutionnels ou zinzins ... (2)).

Ici, l'investisseur (ou l'épargnant) est considéré comme un simple consommateur, au même titre que la ménagère, (et ce même s'il s'agit d'une entreprise qui place une partie de sa trésorerie).

(Ne me demandez pas pourquoi les (grandes) entreprises ne sont pas assimilées aux grandes fortunes, donc traitées commes des investisseurs avertis ; on n'en finirait pas.)

Or, les gestionnaires alternatifs prenaient des arbitrages "alternatifs" en particulier sur des titres particulièrement "pourris" mais prétendus à fort effet de levier ($$$ gros gains immédiat assurés), voire étaient de vrais escrocs. Et non pas en bourse mais sur les marchés de grè à grè.

Séduits par les performances des hedge funds, les gestionnaires institutionnels ont été tenté d'employer les mêmes méthodes alternatives. Enfin certains et ce en marge des règles prudentielles. Voilà pourquoi ils se font taper sur les doigts mais très symboliquement seulement.

Vous comprenez maintenant pourquoi certaines "grandes fortunes" ou autres institutionnels ont beaucoup perdus alors que le boursicoteur lamba (et le singe de Fisher) devrait, en théorie, avoir gagné la moitié de sa mise l'année dernière, si -et j'ose dire seulement si- il revendait l'intégralité de son portefeuille.

Ce qu'il/elle ne fait jamais (sauf s'il/elle a deux ou maîtresses tout aussi dispendieuses que licencieuses ou amants exigeants, mais c'est un autre débat).

CQFD

1. Fisher fut prix nobel d'économie mais son aura -crédibilité et fortune- perdirent beaucoup au moment du krach de 29 qu'il fut incapable de prévoir (et non prédire... ce n'était pas une voyante et votre conseiller financier/banquier non plus, soyez en assuré).
2. Vocable de moins en moins usuel dans les milieux financiers, et on comprend pourquoi aujourd'hui.

merci de m'avoir lue jusqu'au bout. Pour vous récompenser, spécial dédicace orientaliste à Zorg qui a affirmé, me semble-t-il, avoir plusieurs maisons et maitresses
...




et voici pour d'autres lecteurs attentifs et lectrices coquines et gourmandes (j'ai des noms ...)



Crédits photo : André Deljarrie (RIP)

Prochain thême des leçons particulières : la fessée érotique. [ca valait le coup de lire jusqu'au bout non ?]

B

mardi 19 janvier 2010

Ô Cypris (où il est démontré que l'on peut réconcilier l'antique et le R&R)



A Kæpriw tŒn Kæprin ¤nÜ KnÛdÄ eäpen Þdoèsa:
Feè feè poè gumn¯n eäd¡ me Prajit¡lhw 1



Dimanche laiteux, milieu d’après-midi et la vie semble suspendue sous ce voile de craie qui ne se déchire pas. Autant rester au chaud à rêvasser au creux du canapé…


Le grand taiseux entre sans bruit et pose un quart de fesse sur l’accoudoir du canapé.

- Il y a une fille dans mon cours…
- Mmmm ?


Surtout ne pas l’effaroucher par une question importune.

- Elle étudie le grec…
- Mmm mmm…


Acquiescement discrètement approbateur

- J’ai toujours bien aimé les filles qui étudient le grec. C’est intéressant les filles qui étudient une langue morte.
- … [Toujours ???]


Long silence. Je distingue nettement dans un coin le petit satyre qui se trémousse et me regarde d’un œil espiègle.

- Et puis elle a un joli cul.

Et le grand taiseux repart comme il est venu. Sans bruit. Méditatif.

Et le petit satyre qui s’était dissimulé derrière un fauteuil reprend sa danse. Facétieux.


Et je lui jette Montherlant à la tête pour le chasser…




Oui, lecteur désormais comblé. Tu connais enfin l'origine grecque du nom de la liqueur poivrée-salée ! la déesse Cypris (ou Kupris), née près de Chypre, où l'on célébrait son culte, autrement appelée Aphrodite ou Vénus... entre autres. Il en est de même métal qui lui est associé, le cuivre, richesse naturelle antique de cette île. Mais quel rapport avec la porcelaine... Mmmm ? (Je te préviens : la réponse est... cochonne.)

Une petite photo ou deux2 et une musique de Lou Reed pour accompagner ta réflexion ? Venus in furs


Ou encore celle-là...



B

[nb: pour les esprits chagrins, sachez que je sais parfaitement compartimenter ma vie et protéger l'innocence de l'enfance. Mais selon la sagesse populaire, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre...]

1 "Cypris vit la Cypris de Cnide et s’écria : « Aïe, aïe, mais où Praxitèle m’a-t-il vue toute nue ? » Aphrodite de Praxitèle. (Réputé le premier nu sculpté grec féminin)

2 (c) Gary M

mercredi 13 janvier 2010

24 heures de la vie d'un homme...

The adventure of the hero - The adventure of being alive

Depuis quelques jours, les 24 heures de la vie d'un homme (ici) me donnaient une curieuse impression. Une vague réminiscence dont j'étais incapable de retrouver l'origine.

Je ne cessais d'associer ce récit avec Une journée en enfer, le film, sans comprendre pourquoi, tant la journée vécue me semblait éloignée de l'Enfer, au sens propre comme au figuré. Quoique...

Et puis, j'ai fini par comprendre... The Hero's journey... voilà ce qu'inconsciemment ce texte titillait dans un recoin obscur de mon esprit.

Le style narratif, sans prétention aucune du propre aveu de l'auteur, est en effet des plus classiques voire mythiques, tel qu'exposé par Joseph Campbell (Le héros aux mille facettes), certes de manière un peu absconse et controversée, mais repris à maintes reprises comme recette "miracle" par le cinéma.

En voici les principales étapes et en reprenant le récit, vous vous amuserez à identifier les différentes phases (je vous ai un peu aidé) :

  • Le héros dans son monde ordinaire : il s'agit d'une introduction qui fera mieux ressortir le caractère extraordinaire des aventures qui suivront (le petit déjeuner quotidien)
  • L'appel à l'aventure, qui se présente comme un problème ou un défi à relever (ça commence par la panne de scoot mais le défi arrive plus tard)
  • Le héros est d'abord réticent, il a peur de l'inconnu (bah... là je ne vois pas)
  • Le héros est encouragé par un mentor, vieil homme sage ou autre. Quelquefois le mentor donnera aussi une arme magique, mais il n'accompagnera pas le héros qui doit affronter seul les épreuves. (M'est avis que dans le suivi par sms, on peut voir l'intervention d'un "mentor" -mais faut avoir de l'imagination)
  • Le héros passe le « seuil » de l'aventure, il entre dans un monde extraordinaire, il ne peut plus faire demi-tour (he, he, he...)
  • Le héros subit des épreuves, rencontre des alliés et des ennemis (peu d'ennemis mais quelques allié-e-s..)
  • Le héros atteint l'endroit le plus dangereux, souvent en profondeur, où l'objet de sa quête est caché (allez savoir...)
  • Le héros subit l'épreuve suprême, il affronte la mort (ou l'endormissement inopiné....)
  • Le héros s'empare de l'objet de sa quête (ouf !!)
  • Le chemin du retour, où parfois il s'agit encore d'échapper à la vengeance de ceux à qui l'objet a été volé (accessoirement, le héros remonte sur son cheval blanc... oups pardon, récupère son scoot)
  • Le héros revient du monde extraordinaire où il s'était aventuré, transformé par l'expérience (c'est tout le mal que nous lui souhaitons)
  • Le retour dans le monde ordinaire et l'utilisation de l'objet de la quête pour améliorer le monde, donnant ainsi un sens à l'aventure.

Ebouriffant non ?

Beaucoup de films reprennent cette trame du héros presque malgré lui, archétype mythique aussi intemporel et universel qu'Ulysse. (A ce sujet, gouuugle est votre ami.)

Voilà pourquoi j'aime bien lire les blogs. Mythologie et luxure conjuguées. Le classicisme au top.

Un lien pour en découvrir davantage sur Joseph Campbell : ici

B



PS Le lecteur attentif aura remarqué que je me suis appliquée pour les liens
PS2 Mythologie-Campbell-Cinéma-Luxure-CUI encore plus fort que Virgile et Sting, non ?

samedi 2 janvier 2010

Verbi gratia






Felix qui potuit rerum cognoscere causas. (Virgile)

http://www.youtube.com/watch?v=WhPD5b4g5CE

Every breath you take and every move you make
Every bond you break
Every step you take,
I'll be watching you
Every single day and every word you say
Every game you play
Every night you stay,
I'll be watching you
Oh can't you see you belong to me?
How my poor heart aches with every step you take...


B