CLICK HERE FOR THOUSANDS OF FREE BLOGGER TEMPLATES »

samedi 21 février 2009

Februo (1/2)

Avertissement : Comme à mon habitude, je ne sais pas faire court. Ce texte est donc long. Très long... S'il vous plait, prenez le temps.

Il se pencha sur ses lèvres entrouvertes pour y partager la gorgée de vin qu’il venait de prendre en bouche, ne quittant du regard ses yeux un peu fous et noyés de larmes qui ne coulaient pas. Elle ne répondait pas à son baiser. Etait-elle déjà perdue loin de lui ? Il sentit contre son torse nu la pointe dure de ses seins. Elle s'affaissait doucement sur lui. Alors qu'elle s'était jusqu'à présent tenue si droite et si fière.

Il se recula, par peur de céder au vertige. Et qu'elle ne l'entraîne dans le sien. Lentement, il remonta le long de ses bras tendus au dessus de sa tête, effleurant sa peau. Du regard, il vérifia la couleur de ses mains. Il avait serré les liens sans mansuétude. Mais elle avait saisit la sangle et la tenait fermement. Il n’avait rien à craindre. Alors il tourna autour d’elle, prenant le temps de lui accorder une pose nécessaire, le temps de la laisser revenir vers lui.

Il observa avec attention les faisceaux de traits rouges et fins qu’il avait dessiné sur ses reins, ses cuisses, la cambrure de son dos. Cherchant le moindre endroit où la peau trop fine aurait cédé, promesse d’une marque irrémédiable.

Pour ne pas reprendre trop vite, il se remémora le chemin qui les avait mené jusqu’à ce moment.

C’était le samedi précédent, ils s’étaient retrouvés épuisés et assoiffés à la sortie de la fn*c et avait décidé de prendre un verre. Il détestait la foule mais avait cédé à sa fringale de livres. Il l’avait laissée seule rapidement, se réfugiant à l’étage de la musique. Pour les livres, il préférait visiter quelques libraires avec qui il prenait plaisir à discuter. Pas un supermarché.

Lui : Alors, des trouvailles ?
Elle : Oh, pas grand-chose.
Lui (en jetant un œil sur le sac qui paraissait bien lourd) : Pas grand-chose ???
Elle : Ah si, un truc amusant mais c’est tout petit. Une anthologie de littérature érotique dans un format tout mini. En fait il y avait un mur entier de romans coquins, et d’autres petites choses : un carnet de chèques « hot » et un autre « love », avec des sortes de gages ludiques, et puis des livres de bain pour adulte en plastique, dont l’un offrait même en promo un de ces fameux canards jaunes !
Lui : Je ne savais pas qu’ils vendaient ce genre de littérature.
Elle : Si, si… mais juste deux étagères planquées dans le coin des livres en langue étrangère. Avec une sélection tout aussi anémique d’ailleurs…
Il la regarde avec un petit sourire.
Elle (se justifiant en rougissant) : c’est d’ailleurs comme ça que je les ai découverts ! En cherchant les bouquins en anglais. Mais là, je me demande bien pourquoi c’était si en évidence. A moins que… oui ça doit être pour la Saint-Valentin.
Lui : Ah oui, tiens. C’est samedi prochain. Qu’est-ce qui te ferait plaisir ?
Elle : Oh pitié ! Ce ne se demande. Et pas de restaurant, de bouquets de fleurs ou je ne sais quoi… pas entre nous ! Ni de soirée en cl…
Elle s’interrompt, fuit son regard. Elle semble chercher l’air en prenant une respiration profonde. Il perçoit soudain le dessin de son pull tendu.
Lui : Ni de soirée où ça ? Va au bout de ta pensée, s’il te plait.
Il ne la lâchera pas. C’est clair.
Elle (après un moment de réflexion, relevant le menton, du défi dans le regard) : En fait, si j’avais un souhait à émettre, pour ce jour-là, j’aimerais bien, Monsieur, qu’enfin vous me montriez toute votre collection.
Elle a appuyé sur le mot « toute », cela ne fait aucun doute. Il sent comme une langue de feu monter de ses reins à sa nuque. Il s’efforce de se maîtriser et répond calmement, froidement.
Lui : Ma collection ? Mais vous savez fort bien que je ne l’expose que pour m’en servir.
Elle se mord la lèvre, ne répond pas immédiatement. Puis d’un petit geste du menton, elle acquiesce.
Elle : C’est entendu. J'ai bien compris et je ne change pas d'idée.
Lui : …
Elle (le relançant, faussement ingénue) : Et vous, que souhaiteriez vous comme cadeau ?
Lui : Je croyais que cela ne se demandait pas. Je vous le dirai samedi, si vous n’avez pas deviné.

Ils avaient ensuite parlé d’autre chose et n’avaient plus évoqué cette soirée les jours suivants.

Jusqu’au moment où, sa verge planté profondément en elle, un long moment immobile au dessus d’elle et observant son impatience, ses petits coups de reins tentateurs, il avait murmuré à son oreille qu’ils se rendraient chez un ami qui lui prêtait sa maison pour le week-end. Un lieu assez isolé mais proche de Paris. Assez simple, en pleine campagne mais peu banal avait-il ajouté.

Elle : Pas banal ? Comment ça ?
Lui : Je préfère garder la surprise. Je te laisse imaginer…

Et il avait repris un mouvement lent et ample, sous son regard qui peu à peu s’agrandissait.

Ils avaient passé la matinée du samedi fort affairés chacun de leur côté mais à s’épier l’un l’autre. Elle avait rempli un panier de victuailles fines et de vin. Il s’amusait toujours de ses préoccupations de ménagères, mais elle lui répliquait que dans l’art de la guerre, il était aussi important d’assurer l’intendance ! Gourmet tout autant que gourmand, il ne l’avait pas démenti.

Lorsqu’à la dernière minute, elle l’avait vu choisir avec soin non seulement chemise et pantalon noirs mais des chaussures de ville, elle avait vite enfoui pull et jean dans un sac et, cachée dans la salle de bain, remplacé sa tenue très casual par une robe gris-noir légèrement satinée, fluide et douce comme une seconde peau, ainsi que des escarpins à fine boucle autour de la cheville.

Sans changer ses dessous, de soie et de dentelles… tant pis pour le clin d’œil et la surprise.

Dans la voiture, ils avaient à peine eu le temps d’entamer la conversation qu’ils étaient déjà arrivés.

A peine, à une ou deux reprises, avait-il posé la main sur sa cuisse puis remonté lentement, accrochant le tissu, jusqu’à la limite de la large dentelle du bas.

Son ongle griffant légèrement la chair nue.


Quelques kilomètres vers le sud-est et c’était déjà la plaine, un petit village, une route étroite, une maison basse et ordinaire derrière un haut portail, à l'abri des regards par une épaisse haie végétale.

Il lui avait demandé de patienter quelques minutes, afin de vérifier les lieux. Certes, un étudiant occupait la maison durant la semaine, comme gardien en quelque sorte, mais il rentrait en province le week-end. Ils seraient donc seuls. Mais il préférait s’en assurer. Il s’éloigna avec leurs sacs de voyage et le panier. Lorsqu’il fut hors de vue, elle se retourna.

Sur le siège arrière, restaient encore le sac de cuir et le simple tube en carton. Un de ces longs tubes que l’on utilise pour transporter les affiches ou les plans. Deux objets familiers. L’un et l’autre étaient toujours en évidence, le sac sous le bureau, le tube appuyé contre la bibliothèque. Il ne les cachait pas. Il lui avait simplement demandé de ne pas y toucher. Juste demandé. Pas interdit. Il aurait pu les mettre dans un placard mais, avait-il expliqué, un peu en plaisantant, il avait besoin de les savoir là, à portée de main et surtout, plus sérieusement, il ne voulait pas les cacher. Les lui cacher.

Lorsqu’il s’absentait seul un week-end, une nuit ou un soir, elle constatait par hasard leur disparition. Elle savait ce qu’ils contenaient. Elle ne lui demandait pas d’explication. Souvent c’était lui qui parlait, ensuite.

Elle jeta plusieurs regards par dessus son épaule, les tempes battantes, réfrénant l’envie de s’en saisir, d’ouvrir l’un et l’autre.

Après de longues minutes, il revint enfin la chercher. Mais, au lieu de la conduire dans la maison, il lui en fit faire le tour pour s’arrêter devant la porte d’une sorte de hangar attenant.

Malgré le froid, il était en chemise et posa le sac et le tube contre la porte, puis se retourna vers elle, qui serrait son manteau étroitement.

Lui : Cet endroit, je vous l’ai dit, est peu banal, tout comme son propriétaire. J’y suis venu plusieurs fois. Pour des soirées, pour des fêtes. C’était très décoré. Là, nous ne serons que deux, c’est donc assez … froid. Peu importe. Nous ne sommes pas là pour le décor, n’est-ce pas ?

Elle ne répondit pas.

Lui (plus solennel encore, l’enveloppant peu à peu de sa voix grave si particulière) : Il y a des règles à respecter. La première est que toute femme entrant ici doit laisser libre accès à son intime.

Elle soutint son regard, y trouva une lueur coquine malgré le ton trop cérémonieux à son goût.


D’un geste, elle ouvrit son manteau, passa les mains dessous, soulevant sa robe par l’arrière mais astucieusement laissant le pan de devant ne rien révéler. Elle suivait le cheminement de ses yeux baissés qui l’observaient. Habilement, elle ôta le slip de tulle ouvragé, le faisant glisser sur une cheville puis l’autre. Puis le lançant par dessus son épaule.

Bravache car, vraiment, elle n’en menait pas large en réalité.

Dommage se dit-il en apercevant le fin vêtement voleter. Il était bien joli, autant qu’il avait pu subrepticement en juger. Mais il avait édicté la règle…

Lui : La deuxième règle est que toute personne doit obéissance inconditionnelle à qui la fait entrer ici. Un « non » prononcé à l’intérieur et cette personne doit partir, sur le champ. Pour ne plus jamais revenir. Je ne transigerai pas. Même si nous ne sommes que tous les deux. Evidemment, nous pouvons convenir d’un autre mot, si vous souhaitez m’alerter de quelque chose qui ne vous conviendrait pas.

Il avait perçu son recul, vu sa fureur dans ses yeux. Il savait qu’elle n’appréciait guère ce genre de rituel pompeux. Alors il eu peur pour la première fois d’avoir été maladroit, peu habile alors que par bien des signes, elle lui avait montré son consentement. Il la prit dans ses bras, la berçant de ses mots.

Lui : Ecoutes-moi. Fais-moi confiance. Il fallait que je le dise ainsi. C’est nécessaire pour moi. Mais c’est ta soirée. (Il la sentit se raidir encore davantage). Pardon, c’est notre soirée. Mais si tu préfères, nous pouvons encore entrer dans la maison, dîner, passer une soirée au coin du feu et profiter d’une balade demain.

Elle (le repoussant doucement) : Je ne suis pas une girouette, vous le savez. Si vous le souhaitez encore, j’aimerais que nous entrions pour enfin visiter cette salle soi-disant si singulière et…

Il l’attrapa alors par le coude et la fit entrer sans la laisser finir. Inutile de la pousser jusqu’à l’insolence. Pas ce soir. Il ne voulait pas qu'elle le force à convoquer ses démons. Pas ainsi.

La salle était assez grande, autant qu’elle pouvait en juger car plongée dans une semi pénombre et coupé en deux par d’épais rideaux rouges qui pendaient d’une poutre, formant une sorte de théâtre. Des canapés disposés en U autour de quelques tables basses occupaient la plus grande partie de ce premier espace ainsi qu’une grande table de bois le long du mur. Il alla chercher le sac et le tube qu’il posa sur la table tandis qu’à sa demande, elle s’asseyait sur un des canapés. Il leur servit un verre de vin à chacun.

Il temporisait un peu, laissant leur colère mutuelle s’apaiser.

Il lui parla du propriétaire, un amateur d’art, lui montrant un épais catalogue dont elle feuillette les pages comme un magazine, presque indifférente. S'arrêtant toutefois un long instant sur une oeuvre majeure. De temps en temps, elle levait les yeux, l’écoutait attentivement. En apparence. Car il voyait son regard dériver au-delà de lui. Elle se haussait un peu, essayant de voir le sac posé derrière lui. Il jugea alors qu’il était temps.

Lui : Ne bougez pas. Je viendrai vous chercher.

Lentement, lui tournant le dos, il sortit un à un chacun des objets. Certain qu’elle ne voyait rien. Lorsqu’il eut fini, il vint la chercher. Se plaçant derrière elle, les mains à peine posées sur ses bras nus, il souffla dans sa nuque :

Lui : Voilà. Regardez les, chacun de ces objets a une histoire, et pour l’un au moins vous la connaissez. Et ce soir, je vous demande d’en choisir un. Un seul. Dont je me servirai.

Il se recula d’un pas sur le côté. Masquant sa fébrilité sous une apparente froideur qu’il avait appris à maîtriser au fil des années.

Ces derniers jours, il ne vivait que pour ce moment très précisément. Ce qui se passerait après, il en connaissait le scénario, vécu tant de fois. Toujours semblable, toujours exaltant et émouvant. Mais ce moment là était unique. Le moment du choix. Du basculement.

Allait-elle se détourner, avec dégoût, avec mépris ? Quitter la salle sans un mot. Elle en était capable.

Il y survivrait. Il rangerait alors le sac. Une nouvelle fois. Dans la voiture, ou peut-être dans la maison, il lui dirait que rien n’a changé, rien ne s’est passé. Ce qui était la stricte vérité, au fond. Ils continueraient comme avant. Au fond de lui, il saurait. Mais il tenterait d’oublier.

Ce qu’il observait n’était cependant ni dégoût ni mépris.

Lorsqu’il l’avait lâchée, elle avait entendu sa phrase mais avait mis un moment avant d’en percevoir le sens. Toute son attention focalisée sur la table. Elle écarquillait les yeux pour mieux les voir. Il les avait soigneusement alignés l’un à côté de l’autre. Une quinzaine, peut-être plus ? Plus d'une quinzaine, cela faisait beaucoup, vraiment beaucoup.

Qu’avait-il dit déjà ? Les mots lui revenaient un par un. Il lui fallait en choisir un. Un seul. Seulement un ? Elle se mordit la lèvre. Puis jugeant qu’il devait lui aussi être un peu sur le qui-vive, elle tendit la main pour les effleurer. Un à un. lentement

Elle commença par l’extrémité droite de la table, à l’opposé de là où il se tenait. Elle négligea les premiers objets. Elle n’avait aucun goût pour le paddle, encore moins pour le battoir, assez impressionnant et trop vulgaire. Par contre, elle décida de caresser du doigt sur toute sa longueur le cuir fauve d’une strap, l’une des deux ou trois lanières de cuir courtes et plates. Mais elle en déjà connaissait la morsure peu supportable.

Elle suivit d’un tour de poignet le cercle de cuir formé par une très longue et fine lanière ocre enroulée sur elle-même. Négligea le second, qui était noir. Elle passa vite sur les martinets et sa main voletait déjà au dessus des cravaches.

Oui, elle reconnaissait celle qu’elle lui avait offerte. Une vraie. Belle tresse de cuir acquise dans un magasin d’équitation spécialisé, en haut de l’avenue Victor H. Elle n’était pas peu fière d’avoir osé l’acheter seule. Davantage par défi que par envie, il est vai.

Evidemment, il l’avait percée à jour. Il lui avait alors tendu son cadeau, lui révélant qu'il avait pour principe de ne jamais utiliser un cadeau sur la personne qui le lui avait offert, qu'il ne cédait pas à ce genre de provocation facile. Mais lui disant qu’il lui revenait l’honneur de l’utiliser la première fois. Il s’était retourné et avait lentement enlevé sa chemise. Sans un mot, il avait attendu. Elle avait fait siffler deux fois dans l’air pour éprouver le poids, la prise en main puis sur son dos nu, sur les muscles dont elle connaissait la géographie, sur la peau si douce, si étrangère et si familière, caressée mille fois, elle avait frappé méthodiquement. Dix fois. Puis, des larmes plein les yeux, elle avait jeté au loin la cravache et saisit son visage, pour le couvrir de baisers.

Il l’avait alors prise bestialement, sauvagement. Comme un reproche à sa faiblesse. Puis peu à peu, il s’était apaisé, comme souvent, dans la volupté de ses rondeurs.

Se souvenait-il de ce moment ? Elle sentait ses yeux sur elle mais ne voulait pas le regarder.

Ensuite venaient diverses cannes, tiges, d’autres instruments… elle désigna du doigt l’un d’entre eux. Une canne souple de couleur et d’aspect ivoire. Une petite partie lisse puis le reste torsadé sur toute la longueur. Comme scuplté. « Qu’est-ce que c’est ?».

Il sentit son cœur s’arrêter. Décidément, elle avait un instinct très sûr. Elle avait désigné l’objet le plus insolite et le plus précieux.

Lui : Il s’agit d’une pièce authentique et rare. Prenez là. Vous constaterez comme elle est légère. Rigide en apparence mais d'une étonnante souplesse. Et pourtant redoutable. Cette canne très ancienne était utilisée dans les prisons au Japon. Pour maintenir la discipline et pour punir. Interdite, elle n’est plus fabriquée à ma connaissance. C’est donc un vrai objet de collection. Il doit y avoir très peu en Occident. Celle-ci m’a été offerte par un amateur qui en exposait plusieurs dans son salon, sous une vitrine. Ce n’est pas mon cas. Comme vous pouvez le constater, l’extrémité est abîmée. Au fil du temps, elle a perdu une bonne dizaine de centimètres.

Elle reposa la canne vivement.

Elle (un peu ironique) : Oh ! Je m’en voudrais de contribuer à abîmer quelque chose d’aussi précieux. Et celui-ci, il me semble neuf mais je suis certaine qu’il a aussi une histoire ?

Il saisit fermement son poignet avant qu’elle ne s’empare de l’objet ocre dont elle avait dessiné le cercle peu de temps auparavant.

Lui : Attention. Celui-ci vous paraît neuf mais en fait, c’est parce qu’il a peu servi. C’est un authentique fouet de vacher utilisé en Amérique du Sud. Il est insupportable. Je vous le déconseille… pour ce soir.

Elle essaya quand même de le prendre, ce dont il se doutait. Il retint donc sa main, serrant un peu plus fort. Elle lutta un instant puis céda, lui faisant comprendre qu’elle acceptait sa décision en se lovant contre lui. Il l’embrassa doucement.

Elle (prenant l’un des martinets aux plus fines lanières) : Celui-ci alors ?

Lui : Choix excellent. Très approprié pour une quasi-initiation. Et pour cette date en fait !

Elle : Pourquoi donc ?

Lui : Je vous raconterai… après. Passons à côté mais avant, je vous veux nue. Entièrement nue. Je vous attends de l’autre côté du rideau.



(à suivre...)

Et vous, savez-vous pourquoi ce choix est judicieux pour ce jour-là ?

lundi 16 février 2009

Tristesse

Libertin un jour...

Il n'avait pas écrit pendant un moment, j'avais cru qu'il n'avait plus envie et j'avais respecté cela.

Et puis un jour, par hasard, j'avais cliqué à nouveau, et découvert avec stupeur qu'il avait republié la veille. Joyeuse surprise. Etrange instinct.

Je le visitais régulièrement, attendant un nouveau billet sans l'attendre vraiment. Un peu comme je fréquente certains rayons de librairie, guettant l'import d'un livre d'outre-alantique que je pourrais aisément commander sur le net. Mais j'aime les surprises.

Celle là n'a pas été agréable. Son blog a été piraté. Bloqué. Puis revenu à la vie, sans les commentaires. Et puis aujourd'hui, tout semble avoir disparu. Textes, photos, photomontages, commentaires.

Peut-être qu'amputé d'une partie, a-t-il décidé de tout détruire.

Je ne sais.

Je ne veux pas savoir.

Ses photos de Paris, la nuit, si belles, me manqueront. D'autres photos resteront dans ma mémoire, je n'ai pas besoin de les voir pour m'en souvenir.

De ses textes, il me reste des passages en mémoire. Tantôt chacal, tantôt ...

Je pourrais copier/coller une photo que j'ai déjà publiée ici en illustration d'un texte ou deux, parce qu'il m'avait autorisé à le faire.



Là, je n'en ai guère envie.

Oui, je sais bien qu'il faut relativiser, qu'il y a des choses plus graves qui peuvent arriver.

Mais ce blog était fait avec finesse, sensibilité, humour, virilité, ..., émaillé de témoignages d'amitiés qui doivent lui manquer.

Voilà pourquoi je suis triste.

Et puis mon esprit s'évade ailleurs, loin... Te souviens-tu ? Nous avions regardé ses photos. Tu avais aimé. En voici une. Poétique évocation de l'éphémère d'une oeuvre, d'une création humaine ; comme celle d'un blog... éphémère dont nous devrions avoir conscience.



Kent Avery est un artiste qui crée des empilements de pierres sur des plages, sur des rochers, entre Ferguson Point et Second Beach, English Bay, Vancouver. Art moderne, art éphémere, rappel de l'art premier des amérindiens.



Photo de Vince*

B

dimanche 8 février 2009

Pute

On ne règle pas ses comptes par blog interposé.

Je me repète cela depuis le début de weekend. Et pourtant... il est tard et je ne peux me résoudre à dormir. Alors voilà, ce soir c'est OK corall.

J'ai lu un truc qui m'a énervée. Qui m'a trotté dans la tête.

En 2009, on en est encore là.

Il y a encore des types pour traiter une femme libre de "pute" dans un certain contexte qui en devient blessant.

Une femme libre. Libre de quoi me direz vous ?

Libre de choisir de vivre des aventures, des amitiés amoureuses, des liaisons. Que sais-je encore. C'est son choix.

Ce mot, je l'ai trouvé blessant. Blessant pour elle. Blessant pour nous toutes.

Blessant aussi pour les hommes.

Bien évidemment, ce type ne mérite que mépris et pas vraiment la peine qu'on lui fasse de la pub ou qu'il encombre nos pensées plus que cela.

Rien à ajouter sinon un clin d'oeil, parce que finalement mieux vaut en sourire que s'énerver. Alors d'une manière que vous trouverez sans doute très naïve, mais peu m'importe.

Ceci




pour




B

mardi 3 février 2009

Virgin whool (suite)

Vous avez déjà certainement eu cette impression, genre j'ai oublié de faire quelque chose, de réagir à un truc.... de fermer le gaz... Une curieuse idée qui vous trotte dans le tête mais vous n'arrivez pas à savoir ce que c'est. Votre cerveau travaille en tache de fond mais ... ça n'arrive pas au niveau de la conscience.

Donc, après avoir vu le clip dont je parle dans ma note précédente, j'ai lu le billet référencé chez CUI vite fait [ici]*. Evoquant un tabou dont on parle peu : la nécrophilie. J'avais peu de temps. Je l'ai trouvé intéressant. Full stop.

Je me souvenais (très) vaguement du blog en question [] mais je ne m'y étais que rarement promenée. Peut-être que, exactement comme cette fois là, il m'avait semblé trop riche pour un simple survol et que je m'étais promis d'y revenir.

Je suis passée à autre chose, genre faire de la pâte à crêpe ou essayer de retrouver une vieille doudoune des années 90 pour affronter le blizard parisien.

Mais j'avais toujours cette impression bizarre d'avoir oublié quelque chose.

Et soudain [non, je ne vous dirais ni où ni pourquoi], ça m'est revenu. Agnes Giard !!! Mais comment est-ce que je n'avais pas pu la reconnaître.

Croyez moi, ça m'a fait peur. Oublier une telle référence, c'est inquiétant. Alzheimer ??? Le stress ??? Le trouble ??? ou le deni ???





* Message personnel à HN : Youpi !!! J'ai réussi. C'est enfantin en fait !!! Comme quoi, la peur est bien le pire ennemi de l'action. Tiens, ça me rappelle une autre de nos discussions.
Bon, j'ai été une bonne élève. J'ai droit à un bon point, non ?

(Ceux qui ne voient dans ce billet qu'un intérêt limité auront tout à fait raison. Ce n'est qu'un exercice pratique suite à un cours particulier. Niark, niark, niark)