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mercredi 21 novembre 2007

Alcool fort


Je n'aime pas les alcools forts. En vérité, je ne bois jamais, ou si peu. Pourquoi ? Parce que je suis si faible.

Une petite bolée de cidre me transforme en vedette de karaoké. Je chante, je ris, j'embrasse mes amis, les amis de mes amis, les inconnus. Un margarita me transporte sous une cascade à la fois glacée et brûlante de la jungle tropicale, léchant le sel sur les poignets de filles graciles, de grands esclaves noirs ravivant mes lèvres écorchées de l'acide des citrons verts.

Un bloody mary au petit matin (toujours au petit matin, le bloody mary !) après une nuit de tension, de négo, de closing, me donne plus d'énergie que toute une récolte d'oranges de Californie. Et la simple évocation de ce nom me remet en mémoire le clin d'œil de ce barman d'un pub irlandais parisien à qui je demandais un soir de grand ennui parmi les mondains, un bloody bien pimenté. Il me l'avait donné d'un air ironique. J'avais gouté, claqué la langue de plaisir… son clin d'œil complice, son sourire appréciateur… quelques secondes de pur bonheur partagé.

Je vous abandonne volontiers mes bulles de champagne. Elles me forceraient à trop de confidences.

Un rhum coca me replonge dans les années 80, la grosse pomme, le carré du Studio 54. It's raining men - Hallejulah - It's raining men- Amen

Le vin ? Le vin, c'est différent. Le vin n'est pas de l'alcool. Pas le temps d'en parler aujourd'hui.

Pourquoi ce post ? Ah oui… Découverte d'une boutique vendant de l'armagnac. Sud-ouest, terre de Gascogne, rivière Garonne, terre de certains de mes aïeux, rondeur cuivrée de l'alambic…. Savant mélange de tant de savoir-faire millénaires qui disparaissent peu à peu. Qui boit encore l'armagnac, où sont donc les Cyrano au verbe fort, élégant, cru et si doux, qui m'emporterait telle Roxanne ?

Cadets, cadets, où êtes-vous ?

Parisien, étranger, si vous voulez me connaître un peu, allez déguster dans cette boutique racée où les flacons précieux cotoient d'autres oeuvres d'art, ou une autre, un peu de ce breuvage ambrée qui semble sombrer dans l'oubli. De préférence un Haut-Armagnac, mais cela devient introuvable. Il me semble que c'est celui que prenait mon grand-père avant une longue route, pour se "donner le cordial", se donner du courage. Peut-être pour s'enflammer. Il vous enflammera peut-être aussi, ranimant votre courage pour aller trouver, enflammer votre belle.

B

I'm gonna go out
I'm gonna let myself get
Absolutley soaking wet
Castarède : 140 bd Haussmann - Paris 8ème (à côté du musée, allez-y aussi !)

2 commentaires:

Libertin a dit…

Tu donnes envie d'aller y faire une visite.
"Cadets de Gascogne, où êtes-vous ?" dis-tu.
Cela me fait bien rire, car le fait est que cette définition s'applique scrupuleusement à mon cas.
Aussi, je te répondrai "je suis là !"
et je citerai Edmond Rostand de manière fort présomptueuse (mais que ne passe t'on pas aux gascons) :
"Que le vieil époux se renfrogne,
Sonnez, clairons ! chantez, coucous !
Voici les cadets de Gascogne,
Qui font cocus tous les jaloux !"

Anonyme a dit…

Si loin le boulevard Haussman.
Et si près...

Je souris.