Rose(s)
(c) Martin Kovalik
Homme(s)
Puisque les mots me fuient, je vais les emprunter.
Je lis les blogs d'hommes. Et surtout celui de l'homme, unique et singulier, qui se livre, qui s'y abandonne. J'adore. pourquoi ? Pour connaître ses secrets.
J'ai découvet le blog de Néo qui justement le dédicace ainsi : Les hommes parlent rarement de sexe, encore moins d’érotisme.Voici un blog - parfois très… cru - réservé aux filles qui aiment les hommes et qui veulent en savoir un peu plus sur leurs petits secrets.
Certains de ses maux m'ont troublée. Effrayée (plus barge et dangereux... difficile -donc je ne le mets pas en lien- mais faut-il croire tout ce qui est écrit sur un blog ?). Et ces mots, ses mots, m'ont émue. Lecteur, je vous défie de me dire qu'il n'en est pas de même pour vous. Ne vous cachez pas derrière votre petit doigt. Lectrice... Pas besoin d'en dire plus. Le texte que je vous livre, j'en ai rarement lu d'aussi fort. (Toutefois je pense à une ou deux photos ... ). Je vous laisse avec Néo, et un petit fond sonore, en clin d'oeil, pour le crescendo.
http://fr.youtube.com/watch?v=MH8wrM0NARo
"Retrouver son lit après un bain, s’allonger, épuisé par une longue semaine loin d’ici.Nu.Sentir la fraîcheur des draps sur sa peau, enfoncer les écouteurs du baladeur dans ses oreilles.Craig Armstrong pour s’endormir, partir, divaguer, fantasmer.
Libre et détendu.
Sentir l’excitation de sa propre nudité envahir son corps, monter dans un frisson pernicieux au creux des reins.
Sentir sa verge frémir, puis se raffermir, durcir, inexorablement durcir.La sentir à point, énorme, appeler votre main.
Essayer de résister, en vain.Frôler mon sexe avec la paume de ma main, appuyer sans bouger pour faire monter l’excitation, sur cette partie si sensible aux caresses, entre mes bourses et mon gland.
Fermer les yeux, continuer à appuyer, doucement puis fort, en alternant, sentir une décharge électrique dans les jambes.
Décharge électrique qui donne le signal de la fin de la résistance et du début de l’action.
Prendre ma queue à pleine main et commencer des va-et-vient, doucement, puis de plus en plus vite, pendant que mon autre main caresse mon ventre, puis descend vers l’aine jusqu’à se fixer sur mon scrotum pour y exercer une pression constante, amplifiant l’excitation et l’électricité.
Divaguer, imaginer cette fille qui m’attache en croix dans sa cave et qui m’abandonne à mon sort pour la nuit, ou imaginer cette autre fille que j’ai sodomisée, menottée et baîllonnée, il y a quelques temps et qui gémissait avec une sensualité inouïe en faisant cliqueter ses menottes en acier trempé contre mon ventre…
Sentir tous mes muscles se raidir, écarter les jambes, oui, encore, plus, plier les genoux, ma queue ne fait plus qu’une avec ma main, ça vient, une autre décharge électrique parcourt ma colonne vertébrale, puis mes jambes tendues à l’extrême, puis mon ventre, l’intérieur de mon ventre, mon cul, je ne suis plus que tétanie…
Je jouis, fort, j’éjacule plusieurs fois, de longs flots chauds, une première vague épaisse, puis une deuxième plus fluide.
Mes couilles se vident consciencieusement sur ma main, mon ventre, mes draps…
Je continue à jouir plusieurs secondes - interminablement délicieuses - après avoir tout vidé.
Craig Armstrong est toujours là, paroxystique. Je suis trop épuisé pour redescendre à la salle de bain.
Je m’endors comme ça, sans même essuyer ma main… "
Alors, je vous l'avoue (puisque vous voulez savoir) : ces mots font naître ici ou là de petites flammèches... prélude de l'incendie. Rahhhhh, zut de zut, ma baignoire va déborder... je file !
B
5 commentaires:
"Lecteur, je vous défie de me dire qu'il n'en est pas de même pour vous."
Malheur ! Nous sommes découverts !
il est amusant de noter la difference entre les mots des hommes et ceux des femmes , les hommes sont descriptif et parfois plus clinique , les femmes sont plus dans leurs ressentis.
Il y aurait un débat à lancer , si les mots et le ton est différent , est ce que la jouissance est différente ?
allez je le lance
Merci pour la citation :-)
Neo
Comme je te comprends pour les flammèches après les mots :) J'ai eu la même sensation il y a quelques mois... une rencontre électrique ! Est-ce toi qui a publié ton portrait chez l'Effrontée ? Sourires...
Que ce texte est beau, troublant et d'une force... J'ai l'impression, non seulement de l'entendre, l'imaginer, le voir cet homme... Et si c'était vous... J'irai plus loin, si c'était moi, je n'aurai aucunement à rougir. Il n'est pas honteux, de savoir donner plaisir à son corps afin de rendre son âme plus heureuse. En réponse à Waid, le côté descriptif et clinique, en ces mots, est impérial et nécessaire. Il correspond en tous points à ce que nous sommes face à notre montée organique de plaisir et à l'apogée, le point ultime de non-retour, dans l'attente du retour au calme... L'orgasme! Cela me rappelle le personnage de RANK XEROX de LIBERATORE et TAMBURINI... Surtout les premiers albums parus chez Albin Michel éditeur, en prépublication dans "L'écho des Savanes", ancienne formule... les fameuses vignettes assez crues, où le personnage se branlait jusqu'à éjaculation!
Très beau billet cru mais nullement choquant qui change des billets féminins où les ressentis sont plus sensitifs et sensoriels!
Enregistrer un commentaire