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mercredi 16 janvier 2008

Le toucher

Répondant à un portrait chinois, des cinq sens, j'ai choisi le toucher.
Projection ! Erreur … Malheur…

Le goût, bien évidemment. J'aurais dû choisir le goût.

Certes mes doigts parfois, souvent, se sont perdus délicieusement à explorer, à retrouver un grain de peau, un galbe ; à découvrir une toison. Et lorsque corps contre corps, chaque centimètre de peau se touchant…
Ou encore lorsque distant, joueur, de la seule extrémité de lui tendue, si sensible et délicate, il caresse les monts et les sillons… ce toucher là, quel délice !

Mais non… décidément, je me suis trompée. Le goût l'emporte. Je ne suis pas gourmande pour rien.

Alors pourquoi cette projection ? Ah oui… je sais. A cause de votre main.

Votre main ?

Mais si, voyons ! Vous connaissez si bien ma faiblesse...

Je suis désormais nue sous son emprise. Du bout des doigts, vous aviez effleuré ma nuque, avant d'y laisser passer un léger souffle. Irrésistiblement, ainsi vous avez vaincu presque toutes les peurs, toutes les pudeurs.

Les vêtements sont tombés dans un lent cérémonial de quelques instants. J'ai tenté mais gentiment vous avez repoussé ma caresse. Murmurant à l'oreille que vous étiez là pour moi. Pour l'instant. Vraiment j'avais sollicité cette main, votre main ? Et bien vous voilà, servile.

Doucement, de la nuque aux épaules, votre main gauche explore. Elle tremble un peu. Remonte sur la joue ronde puis se perd dans les boucles des cheveux. Elle les agrippe et lève mon regard vers vous. Ce regard qui déjà chavire et se voile.

Car la paume de votre main droite, elle aussi, tremble en effleurant un sein qui pointe et cela vous donne un petit sourire moqueur. Ainsi donc … déjà !

Votre main droite passe de l'une à l'autre des pointes, laissant juste le bout du majeur et de l'annulaire suivre le dessin de l'aréole, qui se tend encore davantage.

Mais vous savez mon impatience. Je vous attire vers le lit. Cela ne vous convient guère. Vous m'observez un instant, alanguie, une main tendue vers vous en invitation muette. Mais les genoux encore clos et relevés. En une ultime résistance. Ou une ultime maîtrise.

Alors vous décidez de vous asseoir et de continuer à explorer. Calmement. Après tout, vous savez que je n'aime guère trop de servilité. Et votre fébrilité doit être parfaitement maîtrisée.


Posée à plat entre les seins, vous la faite descendre, éprouvant la petite colline de côtes avant le léger creux puis à nouveau la rondeur, et vous suivez du pouce doucement les marques qui vous émeuvent tant.

Le sillon de l'aine à nouveau vous fait trembler. Car la peau dénudée vous surprend toujours. De plus en plus, le triangle se fait petit. Oui, j'ose.

Pour calmer ce tremblement, vous posez la main à plat. En attente. Me laissant décider du moment. Une de vos ruses machiavéliques.

Lorsque ma main se tend vers votre bas-ventre, certaine qu'ainsi vous ne pourrez résister longtemps, vous la repoussez avec douceur.

Alors tout autant par défi que par envie, j'écarte un genou et le repose. Haut.

Sans hésiter, deux doigts s'enfoncent alors profondément en moi d'un geste vif, tandis que soudain votre corps s'en levé et penché vers moi. Un genou creuse désormais le lit. Vous trouvez votre équilibre. Vos doigts bougent à peine, tournoyant légèrement, sentant les parois chaudes se contracter.

Le pouce fait une pression délicate sur chacune des grandes lèvres. Sans insister.

Je cherche vos yeux qui m'observent. Une plainte m'échappe. Cela relève votre regard vers moi.

Cette fois, vous ne souriez plus. Nous nous affrontons un instant. J'exige et pourtant je ne cède pas. Cela vous agace manifestement.

Alors, la retirant trempée, du côté de votre main tendue comment une lame, vous fendez cette intimité si rétive dans un lent va et vient, et vous savez déjà que vous triomphez lorsque cette pression sur le bouton de jade ainsi électrisé soulève mes reins et m'offre enfin.

Toujours à genou, la délicatesse vous revient. Vos doigts malaxent tendrement ma chatte désormais trempée et fiévreuse. Mon souffle se fait plus court et les petits halètements cèdent aux plaintes plus sourdes.

Ce toucher là est sans comparaison aucune. Vous le savez. Il vous faut juste attendre. Ne pas céder à mes suppliques, ne pas pénétrez de deux, trois doigts, ne pas aller au-delà. Ne pas faire jouer toute la main vigoureusement. Puis la retire imprégnée encore davantage, pour aller de deux doigts faire céder une autre pudeur, geste destiné à me rendre sauvage. Car du pouce d'un côté, du majeur et de l'annulaire de l'autre, vous pinceriez au travers de la fine paroi.

Mais non… une autre fois.

Même pas votre bouche, pour venir goûter. J'ai choisi le toucher, voilà mon erreur fatale. Cela vous amuse désormais. Car ce à quoi je pensais, vous le saviez parfaitement !

Alors, vous refusez toute autre caresse et vous exultez. Madame aime le toucher ? Madame aime aussi et surtout se toucher…

Oh ! Vos mots me choquent et je vous regarde, furieuse ! Comment osez-vous ?

Mais il est déjà trop tard, bien trop tard pour se battre…

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Au fait, lisez bien… il y a une petite ambiguïté mutine dans ce texte. Saurez-vous la découvrir ?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifique. Je suis troublé. Vous savez tant... vous connaissez tant...
J'ai l'impression d'avoir moi-même rêvé cet instant...
Une ambiguïté? Comment la trouver lorsque le trouble inonde mes yeux comme à cet instant même?

Anonyme a dit…

A défaut de donner ma main au chat, heu... ma langue au chat, je laisserai mes doigts (peut-être mouillés de ton plaisir ?) s'introduire et fouiller cette bouche pour y trouver cette langue de chatte, qui saura bien me révéler la solution de cette énigme, non ?

Baiser tactile...
(nous parlons bien du toucher ?)
L

Libertin a dit…

ça y est je peux m'identifier sous mon vrai nom !!!!
Youpiiiii !
En fait non. sous mon vrai pseudo.
Mais peut-on dire d'un pseudo qu'il est vrai ?
Il n'est pas unique, il n'y a pas de raison.
Mais comme son nom d'ailleurs.
La différence c'est que le pseudo on l'a choisi.
Et puis on peut en changer sans remplir une paperasserie aussi volumineuse qu'ennuyeuse.
Un coup de tête suffit !
C'est pas beau Internet ?

Oui. d'accord cette digression n'a rien à voir avec le sujet du présent billet.
Mais j'avais envie de t'écrire, voilà tout.
Et puis parler de tout et de rien ça fait du bien parfois non ?

Je t'embrasse mille fois !