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mercredi 27 février 2008

Un texte ancien

J'aime entretenir des correspondances un peu denses au-delà d'un simple courriel texto et, parfois, offrir mes textes en cadeau. Cadeau singulier écrit pour une seule personne. Parce que je n'osais pas ou ne voulais pas les publier ; souvent plus crus parce qu'ils datent d'avant l'ouverture du blog. Aussi parce qu'il y a parfois des éléments trop personnels si l'on a sauté la barrière du virtuel.

Comme j'ai du mal à écrire, j'ai retrouvé un de ces anciens textes. A peine corrigé. Encore une fois, peut-être par distanciation, le narrateur est un homme. Si l'un(e) de vous, esprit éclairé, pouvez m'expliquer pourquoi... ne vous privez pas.

***

Ma nuit a été bien remplie, parcourir Paris illuminé, le froid juste assez pénétrant pour me maintenir éveillé, prendre des dizaines de photos… J'ai hâte de rentrer pour les voir. Monter les escalier quatre à quatre plutôt que prendre l'ascenseur si lent. Avant entamer le cinquième, un flash m'arrête.

Des clés sur une porte. Je ne sais pas qui habite là, on ne connaît plus ses voisins de nos jours. Dois-je sonner ? Il est si tard. Une impulsion soudaine. Ouvrir, entrer. Juste déposer les clés en évidence.

Les laisser s'étonner. Qui ? Quand ?

J'ouvre doucement. Odeur délicieuse du bois de santal. Il fait ombre. Je distingue une console. Voilà l'endroit idéal. Je m'apprête à y déposer le trousseau sans bruit.

Un cri. Rauque. Animal. Féminin.

Mes pas me guident vers le cri dans la pénombre. Une lueur vacillante. Une porte ouverte. Juste rester sur le pas de la porte. Écouter.

Soupirs encore.

Voix féline qui rit, qui remercie, qui murmure. Je ne comprend rien. Et puis la voix qui enfle à nouveau. De mots, encore des mots.

Gourmande assurément … passer ma langue sous la tienne … te pomper la langue comme je pomperai ta queue… titiller un mamelon de la langue … lécher ton ventre… le long de la veine … … … la claquer sur l'anneau de ton cul … ouvrir la bouche… regarder… gland sur ma langue tendue … avaler tout ton jus …

Par la porte entrebâillée, forme blanche d'amphore sur le fouillis des draps beiges, à même le sol ou presque, ambiance totalement dépouillée d'une chambre où le seul meuble est cet épais matelas de coton sur un sol de sisal.

Elle est couchée sur le côté. De dos, le t-shirt noir remonté sous les aisselles, la chevelure bouclée courte châtain.

Illuminée par quelques flammes de larges bougies, je ne vois que la blancheur de deux hanches rondes, fesses voluptueuses, une jambe relevée haut sous son ventre. Le bras le long du corps, la main enfouie dans le sillon, le petit doigt fouillant l'anus exposé.

Personne d'autre, la lueur du pc allumé en face de son visage, que je ne vois pas. Une photo d'homme affichée.

Quelques murmures encore. Doux. Rieurs. Apaisés.

Puis une supplique : -Oui, je les garderais. Raccroche, je ne pourrais pas.

Ses doigts qui délicatement fouillent en elle, puis elle tord une pointe de la couette et l'enfonce dans la chatte béante.

Je vacille.

Les clés m'échappent. Elle se redresse, me regarde avec effroi.

J'avance doucement vers elle. Calmement, surtout ne pas l'effrayer. Pourtant je serre les dents, mon regard brule. Nos regards se jaugent. Je plonge dans ses yeux, dans la rivière profonde, tumultueuse.

Ma main sur ma ceinture, l'ouvrant d'un coup sec. Déboutonnant juste le haut, sortant mon membre douloureux. Elle suis mon geste des yeux, bouche gourmande entrouverte.

Je saisis ma queue et la présente. Elle ouvre la bouche encore davantage, sort la langue. La lave monte instantanément, je jute sur sa langue. Long filet qui coule sur son menton, son cou, son t-shirt dévoilant un sein généreux.

Elle rit de plaisir. Rire taquin.

Je me mets à genou, ma langue va chercher sur son menton ma semence tandis que mes mains l'étalent sur ses seins, son ventre. Ses lèvres cherchent les miennes. Je goûte sa salive abondante mêlées à mon sperme. Subtil mélange.

Gourmande. Moi aussi. Continuer à explorer de ma langue… les seins larges et gonflés, les deux connes rosés si durs. Le creux du ventre.

Elle gémit à nouveau. Feulements sourds.

La sueur sur son ventre si humide, mêlée de cyprine. Ecœurement léger, mais l'envie est plus forte.

Je veux me déshabiller encore, elle implore. -Garde ton jean, j'aime le tissus rugueux contre ma peau, la ceinture, les boutons. S'il te plait.

Je jette un coup d'œil à l'écran, photo d'un homme en jean, main dans la ceinture entrouverte.

Elle ôte son t-shirt, m'aide à ôter mon pull, me caresse les mamelons durçis, me mord, juste suffisamment, c'est si douloureux déjà. Je saisis ses cheveux. Mais elle se dégage, refuse d'être guidée. Elle inverse les rôles en marmonant des mots impérieux d'une voix onctueuse, envoutante.

Sa main dans mes cheveux repousse ma tête plus bas. L'autre main qu'elle passe sous ses fesses, pour se soulever, s'offrir encore d'avantage, cuisses largement écartées prenant appui sur ses talons.

Ma queue bat à nouveau contre son ventre.

La couette est toujours là, je veux l'écarter.

-Non ! Ne l'enlève pas.

Alors je la repousse de coté, la passant au-dessus de sa jambe. Elle lance l'autre jambe haut pour s'offrir entièrement à ma vue, écartant de deux doigts ses lèvres. Je vois le majeur de l'autre main s'insinuer dans son cul qui palpite. Je me repais de la vue des lèvres rouges boursouflées, écartées, du bouton rosé, de la chatte comblée de tissus humides, du cul doigté lentement.

Du pouce, je caresse son bouton dardé.

Elle grimace, trop sensible. Alors doucement, j'approche ma bouche, souffle dessus délicatement. Je fouille dans l'amas de coton, les chairs humides, deux doigts pour aller chercher la moiteur pour apaiser le feu.

Surprise. Mes ongles griffent une surface d'acier avec de petits picots. Deux billes rondes. Elle est tellement écartée.

Au son de sa voix, qui intime de branler fort, mes doigts deviennent fous. Je tire sur la cordelette pour sortir puis à nouveau faire rentrer brutalement les boules, les faire jouer, enfoncer encore davantage, replier les doigts à l'intérieur pour tirer, les tourner plutôt que pilonner tandis que je tire la peau de son ventre. Je la sens enserrer si fort.

Je la sens venir mais elle me réclame en elle. A genou, tenant sa jambe contre mon torse, j'écarte son doigt, passe l'anneau resserré et m'enfouis lentement.

Elle ne doit pas partir trop vite. Dès que j'ai passé le gland, elle est déjà si animale, bestiale, sans plus de mots, juste ses cris rauques, se soulevant encore. Cherchant à jouir immédiatement.

Je ne veux pas. De nouveau maître de moi, je pilonne marquant un rythme lent. De plus en plus lent.

Elle délire. Elle me griffe le bras, le torse. Brûlure insupportable Alors je me retire, la retourne, glisse le coussin qui est à portée de main sous son ventre. Je resserre ses jambes, claquant ses fesses, et à nouveau je l'encule, avec une infinie lenteur.

Je me regarde faire, appuyé sur un bras.

Verge qui entre et qui sort dans les rondeurs luisantes, couilles qui claquent sur les cuisses resserrées. Envie qu'elle regarde aussi, mais elle lève haut le cul.


Pour ne pas venir, pas encore, je fouille en elle, je sens mes couilles qui jouent contre ses rondeurs.

Encore tenir, encore retenir le flot qui monte impétueux, fort, puissant.

De chienne elle devient louve, le cul tendu vers le male dominant.

Je lui dis des mots sales, je rugis. Envie d'entendre son cri, son hurlement tandis qu'elle rue vers moi, qu'elle se dilate et se contracte sans plus de retenue. Envie qu'enfin elle perde pied.

Alors je lâcherai prise, laisserai la bête agir, mais je veux la voir jouir de moi.


Soudain, elle se redresse, aggripe mes cheveux et cherche mes yeux. Son regard vacille, son corps soudain n'est plus. Je ne le sens plus. Je suis elle. Je griffe, j'imprime mes marques. Mon corps se tend et explose en nous.

Une bête hurle, est-ce moi ? Pour la première fois, j'entends ce cri-là.

Abattu sur elle, je gémis doucement. Long moment en suspension.

Puis elle s'écarte. Me murmure d'attendre un peu. Voix joyeuse et câline, rassurante. Bruits d'eau cristallins alors que je devrais être comateux, je perçois tout et je suis si bien.

Elle revient avec une serviette humide brûlante, une petite cuvette de métal d'eau chaude, me met sur le dos et lentement me lave, m'essuie. La chaleur est merveilleusement apaisante.

Elle a aussi apporté un jus de fruit rouges, jus léger et glacé. Elle soulève ma tête et me l'offre à boire à petites gorgées. Le nectar glisse en moi comme une douche fraîche. Intense sensation de se sentir, se ressentir de l'intérieur.

Lorsque les battements de mon cœur sont calmés, elle m'embrasse doucement, s'allonge à mes côtés, m'attire vers ses seins et me laisse m'endormir.

Au petit matin, je m'éveille. Je suis mains liées à un anneau à la tête du lit, pieds liés par une cordelette dure.

A mes côtés, une cravache de cuir. Et mon appareil photo.

(01/12/2007)
B

6 commentaires:

Anonyme a dit…

marrant cette ecriture dans la peau d'un homme est ce par ce qu'il s'agissait d'un texte ancien et que vous n'assumiez pas encore vos mots ?

est ce un fantasme.

est ce un moyen tout simplement de faire réagir les hommes.

aller sur le divan on vous ecoute (teu teu seulement une écoute c'est la déontologie qui le dit)

Anonyme a dit…

Le narrateur est un homme...
Cela veut peut être tout simplement dire que vous avez la fibre de l'écrivain dont le métier est de créer des personnages. Pourquoi chercher plus loin ?

Libertin a dit…

A nouveau, le texte est troublant et délicieux.
Quelle fougue, quel panache !
Quel plaisir que de te lire !
L

Anonyme a dit…

Délicieusement pervers ! Et la plus grande perversité se trouve dans le choix du narrateur...

Anonyme a dit…

Savoureux et excitant, votre récit est magnifique... J'ai vibré à l'unisson de cette femme mystérieuse et j'ai tendu le cul en imaginant ce narrateur s'emparer de moi...

Anonyme a dit…

un plaisir ce texte!!
en effet vous avez le don pour vous mettre dans la peau de l'autre c'est très bien ecrit!
isabelle.