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vendredi 29 février 2008

Initiation

Toute ressemblance dans la première partie du récit n'est pas fortuite.
Mesdames... lisez jusqu'au bout, une photo d'un homme vous attend, vous qui êtes l'objet de sa vénération...

Partie 1

C'était il y a bien longtemps, j'avais entrepris de faire un petit tour d'Europe. Un type rencontré dans un lieu improbable de beuverie et de fornication m'avait invité à Paris et proposé de garder son appartement quelques temps en son absence. A Paris, il y a beaucoup de cambrioleurs.

Il m'avait montré en partant un curieux petit terminal, un minitel que ça s'appelait. Là-dessus on pouvait se brancher sur des forums et faire des plans cul à souhait.

Il y avait surtout des poufiasses mais ça me gênait pas, je les aimes toutes. Et puis il y a eu aussi cette femme, avec laquelle j'ai d'abord correspondu quelques temps. Elle m'a définitivement marqué. Au propre comme au figuré. Son profil était troublant mais ce qu'elle cherchait ne m'intéressait pas. Trop… wird.

Comme j'avais eu l'idée de lui dire quand même qu'elle écrivait bien, nous avions engagé la conversation virtuelle. J'avais le bonheur de lui plaire parmi tout cet assemblage de parfaits abrutis qui croient qu'on y trouve des princesses étiolées ou des garces à baiser facilement.

Elle m'appelait aussi au téléphone, pour parler de tout et n'importe quoi, en anglais ou en français, de sexe d'une manière si libre que s'en était délicieux et aussi m'apprendre les mots, les usages pour draguer les parisiennes si peu libérées, rien vraiment entre nous.

Parfois d'une voix si lasse mais tellement langoureuse que j'en avais des frissons.

Un jour où je l'agaçais un peu trop, elle m'a proposé une rencontre, sous des conditions bien précises. Je devais acheter quelques objets et l'attendre à demi-nu dans la pénombre, un bandeau sur les yeux. Je n'étais pas emballé par l'idée mais elle avait une voix si douce et si rauque, et par ailleurs des mots si enivrants que je me doutais que le jeu serait différent.

Peut-être se donnait-elle une excuse pour venir baiser avec un jeunot.

Je l'entendais donc dans l'ombre et aveuglé. J'avais seulement demandé à toucher son corps en trois points avant d'aller plus loin.

Elle a sonné, j'ai ouvert la porte et senti le froid sur ma peau. J'ai tendu la main qu'elle a pris dans les siennes. Elle l'a posée sur le velours de sa joue, mon pouce sur ses lèvres entrouvertes et humides. Avant que je puisse m'y glisser, elle a repoussé ma main vers son sein. Elle l'avait promis lourd et ferme. Elle n'avait pas menti.

Pétrissant la chair, l'odeur suave de sa chaleur mêlée à une brume de roses m'a envahi.

Ensuite, sa hanche. Elle m'avait prévenu, sa dernière et récente grossesse avait posé là quelques kilos qu'un divorce pénible n'avait pas encore permis d'effacer.

Je remonte ma main vers la taille cependant bien prise dans un corset de cuir lacé.

Mais elle me repousse brutalement et attend.

Alors déjà vaincu et pour la satisfaire, elle, je baisse la tête, indiquant la chambre de la main.

Elle m'entraîne et me guide vers mon antre seulement éclairé de quelques bougies odorantes qu'elle a exigées. Au bout du lit j'ai aussi disposé ces curieux objets qu'il m'a fallu aller chercher à travers Paris, derrière le rideau rouge d'une boutique au néon sordide d'une petite rue glauque, chez un maroquinier spécialisé d'un quartier luxueux, le cœur pulsant, un peu honteux. Mais aussi animé de la folle volonté de relever le défi obscène.

Une grande plume rouge (pourquoi rouge ? vicieux et amusant)

Un battoir (que j'ai pris un malin plaisir à choisir moche et imposant)

Une cravache fauve. Là, l'indication était précise. Chère. Bel objet.

Mais elle me laisse au centre de la pièce et me demande…

Sa voix douce prononçant des mots si vulgaires et pervers tisse inexorablement autour de moi un cocon infernal.

… de tourner sur moi-même pour me montrer. De très lentement comme une putain, ôter mon pantalon. De croiser mes mains sur ma nuque, de cambrer le cul, d'exposer…

Aucun souci. Je n'ai pas menti non plus. Je suis athlétique, les épaules larges, le ventre bien dessiné, les fesses fermes.

Et surtout elle peut constater déjà l'effet qu'elle me fait.





Mets toi en position !
L'ordre claque et je frissonne. A tâtons, je cherche le bord du lit, m'agenouille, la tête sur mes bras.

Choisis ! que veux-tu que j'utilise ?

Son ton est devenu dur et je commence à paniquer. Le battoir est impressionnant, je sais qu'elle n'osera pas, que c'est pour rire et qu'elle me prendra enfin dans ses bras.

Alors je le choisis et lui dis de la voix basse et vibrante qu'elle m'a avoué aimer, elle ne pourra pas résister. Je l'entend approcher. Crissements de la soie, le frottement de ses cuisses. Puis le silence. Seulement le sang qui bat dans la tête, et les vagues dans le ventre.

J'attends, certain qu'elle détaille mon dos, mes cuisses puissantes et qu'elle les veut, d'ailleurs son odeur nouvelle ne ment pas.

Tu es prêt ? Le ton est toujours cruel et là je flippe vraiment. Et je sens sur mon dos la pointe de sa chaussure peser, puis le talon s'enfoncer.

Le déclic.

Je suis à nouveau calme, tendu mais désormais totalement attentif à tous ces signaux qui envahissent mon corps.
Monde de sensation tout à fait nouvelles.

Je m'attend au pire et j'espère le pire.

De longues minutes… ou peut-être n'était-ce qu'un instant. Craquements du cuir de son vêtement… que fait-elle ?

Et je sens sur mes fesses la douce caresse de la plume qui déjà me fait gémir.

Un peu déçu quand même. Mais je l'avais devinée. Elle.

Encore un long moment à ne sentir que la caresse légère et chatouillante, peu à peu saisi, tremblant d'impatience.

Un claquement vif dans l'air soudain.

Arrête de gémir ! Sinon je m'en vais !

Je mords mon avant-bras. Je dois rester patient. Elle appuie le petit bout de cuir replié qui termine la cravache dans le creux de mon dos, insistant pour que je le creuse encore. J'écarte un peu les genoux et prend une pose désormais bien trop suggestive à mon goût.

Mais je connais l'effet de mon corps sur les filles, d'ailleurs je ne sens que le bout de cuir replié qui termine la cravache qui explore mes fesses, caresse les couilles dégagées, s'insinue juste en peu dans l'anus révélé. Je sais qu'elle ne tardera pas à y mettre le doigt pour m'envoyer si haut que j'en oublierai ce pari finalement si ordinaire.

Un claquement, une brûlure puis deux, trois… ici, là partout et n'importe où la cravache s'abat sans discontinuer, le dos, les fesses, les hanches, les cuisses, tout se met à brûler. Elle est folle !

Je sens mes larmes couler. Qu'elle arrête, qu'elle arrête son délire. C'est insupportable.

Mais je continue à mordre mon avant-bras et subis sans protester.

Les coups se font plus précis désormais. Alternant sur les parties rugueuses peu sensibles puis sur d'autres vulnérables. Envoloppé dans les claquements, les brûlures, m'étouffant dans la saveur salée des larmes...

Si elle frappe encore sur les couilles, je sais que je vais exploser. Mais les coups libérateurs ne viennent pas. Sa chaussure s'en va.

Allonges toi sur le ventre !

Je cède encore. Alors avec une infini douceur, elle étale sur mon dos, mes cuisses, la lotion qu'elle avait réclamé. Enfin elle me demande de me retourner.

Je bande si dur, j'attends qu'elle vienne se planter. Mais elle l'attrape l'anneau qui en décore le bout, clé de bien des plaisirs partagés.

Branles-toi sur ma main !

Sa voix est rauque. J'obéis en la suppliant de venir. Pour toute réponse, elle fait couler sur mon corps des petites gouttes ou de longues traînées de cire chaude. Je commence à faire le mouvement et sens la paume de sa main qui se place au bout de mon gland.

Sur elle, je bute à chaque geste.

Je ne veux plus que ça s'arrête, elle me guide de la voix, précise. Alternant les rythmes pour stopper et relancer. De temps en temps à travers le bandeau je perçois un éclair, je sais qu'elle prend des photos avec le jetable qu'elle m'a réclamé. Lorsque je sens que je n'en peux plus, je lui demande la permission de venir.

Non, ne jouis pas.

Elle pose délicatement alors sur mon méat sa langue, recueille une goutte de sperme qui perle déjà. Je bloque tout. J'attend la caresse libératrice qui va m'envoyer dans la stratosphère.

Mais elle me demande où est la salle de bain. Je lui réponds en bredouillant.

J'entends ses pas qui s'éloignent puis fortement claquer la porte d'entrée.

Pendant quelques jours chaque matin dans la salle de bain, j'ai observé sur mon corps les traces de ces instants. Obstinément sous la douche, j'arrachais la croûte qui se formait sur mon avant-bras, là où j'avais tant mordu.

Ça a fini par s'infecter. A gonfler. J'ai dû aller aux urgences. J'ai dit à l'interne que j'avais été mordu par un chien que je ne connaissais pas.

Un médecin est venu pour me faire une piqûre. J'ai enlevé mon t-shirt. Il a regardé mon dos sur lequel le triangle et le point de la chaussure étaient encore imprimés, puis sur mon torse les points, les traits qui s'effaçaient. Il a réexaminé mon bras. Puis a jeté d'un geste de mépris la seringue dans l'évier. Monsieur, vous me faite perdre un temps précieux. L'infirmière va mettre de l'alcool sur votre bobo.

Partie 2

Elle, l'ai cherché sur tous les forums, j'écrivais des suppliques, des colères, des déclarations enflammées. Je laissais sur son répondeur des demandes impérieuses. Un jour, la ligne a été déconnectée. Je ne l'ai jamais revue. Je n'ai jamais refais ça.

Lorsque je me suis marié, j'ai oté l'anneau.

Aujourd'hui encore, lorsque j'entend une intonation rauque, au téléphone, restaurant, n'importe où, je me prends à espérer. Mais nous ne vivons pas sur le même continent.

Alors je cherche sur le net, des sensations, des frissons. Souvent assez décevant.

Ces jours là quand je rentre au logis tard le soir, dans la maison endormie, où les bruits d'enfants se sont tus, je m'enferme dans mon bureau. Je vais chercher caché parmi les vieux dossiers une pochette, et je regarde en méditant les photos.

Puis je vais dans la chambre retrouver ma belle endormie. Je soulève la couette, et contemple mon tout, ma vie, mon monde, mon univers absolu et secret. Nue sous sa nuisette remontée haut sur son dos, à plat ventre sur le lit, les jambes un peu pliées de côté, elle m'offre la vue de son intimité vénérée et sublime, la seule qui m'enchaîne à jamais désormais.

Alors doucement je l'attire sur le bord du lit, je la réveille tendrement. Je jette un dernier coup d'œil sur la cicatrice de mon avant-bras. Ces soirs là, les étreintes conjugales sont longues et magistrales.

(12/2007)B

Merci à P. pour les photos d'illustration. Elles restent sa propriété et ne sont pas utilisables librement...
Et, pour vous Mesdames... puisque vous me lisez aussi, cadeau :



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas une femme... mais je l'ai lu et j'ai vu...

Anonyme a dit…

je peux difficlement rester de glace...

Anonyme a dit…

si j'étais une femme les muscles oui le string ça le fait pas ...mais vraiment pas...désolé ... vous croyez qu'on peut l'éduquer pour qu'il porte un boxer.

Anonyme a dit…

Moi j'adore !!! Ces fesses-là méritent le string et bien d'autres choses encore...
Etant une femme, ces mots d'homme m'emportent et m'enchaînent dans un sillage délicieux. Toutefois, je préfère de loin être l'ultime, l'évidence, celle du dernier matin (foutu romantisme n'est-ce pas ? :)