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dimanche 1 août 2010

Tristesse




Avertissement : ce billet est empreint d’une grande tristesse. Si vous ne vous sentez pas en état de la confronter, n’allez pas au-delà de cette ligne. Merci

______________

Il existe une douleur qui m’emporte vers la nausée.

Une douleur que connaissent bien les amants, les amantes, mais aussi les libertins.

Celle que surgit en écho lorsque dans l’autre vie, la « vraie » vie, l’un de nos partenaires, l’une de nos connaissances, l’un de nos amis est touché par un accident de la vie.

Et que par respect pour lui, ou elle, et pour son entourage, on ne peut que de façon très minimaliste manifester sa présence, son réconfort, ses pensées.
Voir pas du tout.

Voilà la rançon que l’on paie à nos heures de liberté, de libertinage.

Et le prix est élevé.

Douleur irraisonnée. Insondable. N'essayez pas...

Voilà qu’en 24 heures, j’apprends que deux personnes dont j’apprécie les blogs et au-delà, la
personne elle-même, sont dans la peine.

Du premier, je ne parlerai pas. Mes lecteurs et lectrices habitués savent.

Le second, je l’évoquerai un peu, en respectant autant que possible son anonymat et je sais que vous ne chercherez pas à savoir qui il est.

J’ai besoin de l’évoquer car j’allais écrire un billet de colère, j’attendais simplement d’être apaisée.

Une colère née du silence. De son silence alors que nous nous sommes rencontrés, que nous avions décidé de prendre le temps de nous retrouver à nouveau… et brusquement le silence.

Sans raison, sans explication.

Alors j’ai refusé de lire ce que tout le monde peut lire, je voulais qu’il m’explique, à moi.

Qu’il s’explique.

Sur cette ébauche de relation qu’il avait souhaité, réclamée et qui n’avait ni engagement, ni enjeu, ni projection dans l’avenir, sinon les plaisirs partagés, la sincérité, l’intensité du moment, la joie du présent…

[oui, je sais, ça fait beaucoup quand même]

Par souci de ne pas être importune, je n’ai pas forcé la confrontation. J’aurais peut-être alors su, et compris.

Aujourd’hui, je comprends.

Je comprends que je suis passé à côté d’un geste d’amitié, par peur d'être importune.

Nous sommes impudiques de nos plaisirs. Si peu de nos états d’âme.

Surtout pas de nos douleurs, de nos peines.

Alors je décide ici d’être impudique au-delà de la limite.

De vous dire. De lui dire.

J’éprouve une douleur insondable, Cher …, dont je ne peux même pas écrire ici le nom ou le pseudo, à n’avoir pu, ne serait-ce qu’en quelques mots, t’apporter un peu de réconfort.

Peu importe la suite qu’aurait eu notre rencontre.

Et il est très probable que tu ne me liras jamais…

Et… mes larmes comme l’eau de l’océan sont d’amertume. Et de tristesse.

Sommes nous si riches d’amitié, le monde est-il si dépourvu de cruauté que nous avons peur d’un signe d’amitié ?

De partager, sourire et larme ...

B

I would not exchange the sorrows of my heart
For the joys of the multitude.
And I would not have the tears that sadness makes
To flow from my every part turn into laughter.

I would that my life remain a tear and a smile.

A tear to purify my heart and give me understanding
Of life's secrets and hidden things.
A smile to draw me nigh to the sons of my kind and
To be a symbol of my glorification of the gods.

A tear to unite me with those of broken heart;
A smile to be a sign of my joy in existence.

I would rather that I died in yearning and longing than that I live Weary and despairing.

I want the hunger for love and beauty to be in the
Depths of my spirit, for I have seen those who are
Satisfied the most wretched of people.
I have heard the sigh of those in yearning and Longing, and it is sweeter than the sweetest melody.

With evening's coming the flower folds her petals
And sleeps, embracingher longing.
At morning's approach she opens her lips to meet
The sun's kiss.

The life of a flower is longing and fulfilment.
A tear and a smile.

The waters of the sea become vapor and rise and come
Together and area cloud.

And the cloud floats above the hills and valleys
Until it meets the gentle breeze, then falls weeping
To the fields and joins with brooks and rivers to Return to the sea, its home.

The life of clouds is a parting and a meeting.
A tear and a smile.

And so does the spirit become separated from
The greater spirit to move in the world of matter
And pass as a cloud over the mountain of sorrow
And the plains of joy to meet the breeze of death
And return whence it came.

To the ocean of Love and Beauty----to God.
Khalil Gibran

8 commentaires:

Comme une image a dit…

Chère Petite Française,

Figurez-vous qu'il m'est fréquemment arrivé de penser à ce qu'il arriverait si, moi, je disparaissais brutalement. Toutes ces personnes « clandestines » qui comptent pour moi et pour qui je compte aussi, comment l'apprendraient-elles ? Par hasard ? Par recoupement ? Jamais ? Certaines ne connaissent même pas mon nom de famille et ne pourraient pas l'identifier dans un faire part de journal. Mon téléphone embarquerait-il dans ma tombe tous mes secrets ?
Il se trouve que depuis un peu plus de deux ans, j'ai (et c'est un peu dangereux) entrecroisé ma vie "on" et ma vie "off", créé des zones de porosité là où tout était jadis étanche. Bref, cette crainte-là est désormais plus enfouie (en contrepartie la crainte de me faire confondre augmente quelque peu).

Oui, ça n'est pas immédiatement en rapport avec la deuxième partie de ton message mais c'est ce que ton billet m'a évoqué.
Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que nous sommes tous êtres de chair et de sentiments, que l'on soit "on", "off" ou même seulement une connaissance désincarnée, comme c'est le cas par blogs interposés.

Des baisers tristes pour ta tristesse.

J.

Petite Fr@nçaise a dit…

Cher CUI,
Que les premiers ici viennent de vous, de toi...

Oh je ne risque pas d'oublier, je n'ai jamais oublié, que derrière un blog il y a quelqu'un. et que les lecteurs ne sont pas tous des anonymes.
C'est même la raison d'exister de ce blog à son début, sa force, ce qui le maintient. Je veux que son premier lecteur, son inspirateur, puisse y revenir, tout comme il aime me revoir sur le sien. et j'aime l'idée que cela existe et existera toujours, au-delà de nous.

tu n'as rien de désincarné

je t'embrasse aussi, tendrement.

B

dita a dit…

ton petit avertissement met en relief cette pudeur que tu as. comme si tu avais eu peur de nous importuner avec un sujet triste.c'est une délicate intention de ta part mais c'est avant tout une personne dans sa totalité qui nous touche. Autant sa part clair que sa part sombre...sinon quel intérêt...

Il m'est déjà arrivé d'avoir cette envie d'enlacement de réconfort envers une personne que je ne connais "que virtuellement" .
Je ne connais pas ta situation en revanche de personne de l'ombre , ou off ( peut-être devrait -on dire "personne de la lumière" ou "on" )mais j'imagine aisément cette frustration , et même cette colère que cela engendre, puis une tristesse profonde...

dis , petite française, pourquoi aujourd'hui ne lui écris-tu pas directement pour lui dire tout ce que tu as sur le coeur? de son côté, il y a certainement des choses qu'il ne comprend pas.

je t'embrasse tendrement et t'enlace ...

Anonyme a dit…

Je venais vous embrasser suite à votre embrassade ailleurs et puis... je vois, qu'en plus, vous semblez en avoir besoin.

Difficile d’apporter les mots, des mots vrais et qui raisonneront en vous, pour apaiser votre tristesse... Alors je dépose sur votre joue un baiser amical, à vous ainsi qu'à Cui, dont j'ai lu les mots.

J'espère, tout désincarné qu'il soit, qu'il vous donnera l'espace d'un millième de seconde un peu, rien qu'un peu de réconfort.

enfant gaté a dit…

un simple petit serrement (à distance) entre mes bras et qqs mots pour vous dire que votre texte est très, comment dire?, émotionnant? fort en tous cas, touchant. Et votre tristesse bien perceptible. Quant à cet être envers qui vous vous reprochez d'avoir été plus qu'injuste, comme Dita je ne saurais trop te suggerer de lui écrire et de lui dire ce que tu viens de nous écrire ici.
Je t enlace, si tu le permets...

Fiso a dit…

Ma Petite Française chérie, comme je comprends cette colère et l'amertume qui en découle !
Ne t'en veux pas, cependant, car cette colère est née d'une blessure et cette blessure fut bien réelle. Si tu avais su, tu aurais agi différemment mais justement tu ne savais pas et quand bien même, cela méritai-il qu'on te laisse dans l'ignorance ?
A quoi servent les "si j'avais su" sinon à engendrer des remords stériles ?
Et puis qui sait si ton geste d'amitié n'aurait pas été rejeté ? Je sais, ça n'est pas très encourageant, mais parfois la bienveillance fait mal.
On me rend tout aussi souvent l'amour que je donne qu'on m'oppose un mépris insupportable. C'est comme ça.
Le chemin, tu l'as fait à travers ce billet et les réflexions qu'il suscite.
S'il a permis de comprendre que l'égo n'est source que d'incomprehensions et de barrières absurdes, c'est beaucoup.
Je t'embrasse tendrement moi aussi.

Bougrenette a dit…

... Comprends rien, enfin pas tout, mais ce n'est pas pas bien grave, je crois, mais pour cette tristesse je t'envoie toute ma tendresse.

gicerilla a dit…

Il convient parfois d'avoir le courage de faire la part des choses et de distinguer entre envie de ne pas importuner et ego blessé, ce qui a fait que justement on n'a pas fait, on n'a pas dit ! Comme Bougrenette, pas tout compris, pas dans la confidence, mais envie de dire que nous faisons tous des faux-pas, des erreurs, par omission, par discrétion, par fierté, peu importe et que les ruminer ne change pas les choses ! Ne vous fustigez pas inutilement Petite Française, s'il vous plaît.