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jeudi 3 avril 2008

Ivresse

La douleur s’installe. Sur le coup, je n’avais rien ressenti.

Il paraît que c’est toujours ainsi. La douleur vient après le choc.

A voir ce soir la preuve de ta duplicité, une main d’acier a broyé mon ventre.

Je croyais seulement m’être écorchée sur un petit caillou en trébuchant sur le chemin.

Tu t’étais imprégné du venin du mensonge qui me fait horreur.

Il coule dans mes veines désormais.

Heureusement, l’anti-poison m’est distillé doucement.

Lentement, ton poison sera dissous.

Et je sais qu’il existe quelque part celui qui viendra lécher ce genou.

Et qui s’enivrera, avec moi, d'un esprit léger comme l'eau de vie transluscide.

Aussi limpide que l'eau, aussi puissant que le courant que l'entraîne.

L'esprit échappé de l'alambic de nos émotions et sensations, dans le partage naïf des jeux d'enfants coquins.

B

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le temps, belle B, le temps.
Des mains douces et fortes viendront sur votre nuque pour freiner la descente.
Vous remonterez alors.

Libertin a dit…

Très chère,
Qu'il m'est triste de te voir souffrir.
Oh bien sûr, je sais que tu es forte. La blessure n'en est pas moins douloureuse.
Tu sais que je suis là si tu as besoin de quelqu'un.
Je mets un genou à terre et embrasse le tien, écorché.
L

Anonyme a dit…

Ce texte finit dans la promesse de nouveaux jours que je vous souhaite à mon tour

Respectueux hommages à vous

Anonyme a dit…

- Et ça s'arrête quand, la douleur ?
- Eh bien... Ca ne s'arrête pas...
- Je m'en doutais !
- Mais c'est ça qui fait que tu existes...