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lundi 10 octobre 2011

BDSM, risques et B








je reprends ici un commentaire que j’ai laissé ailleurs à propos du bdsm. Depuis longtemps j’avais envie d’écrire un tel billet, sans trouver l’angle d’attaque, ni la fin


Je ne fais pas de prosélytisme pour le SM.

Car qui suis-je pour en parler ?


Atypique dans un milieu qui ne devrait d’ailleurs pas être normé, je ne suis déjà pas particulièrement sociable « en société » alors dans le « milieu » SM, vous pensez bien que je suis loin d’être populaire ou (re)connue.   Et ça me va très bien, ainsi qu’à mes partenaires.

D’ailleurs, parlons-en. Les relations BDSM absolues que j’ai pu avoir, au sens où je l’entends, se comptent sur les doigts d’une main, plus 1. Et je n’en parlerai pas.

Celle que j’ai actuellement et depuis 3 années maintenant est tout aussi atypique, non exclusive de mon côté et cela dûment accepté du sien, et en plus, très rigolote, ce que ne gâche rien. (oui, vous avez deviné, je n’en parlerai pas non plus)


 


Donc, revenons à ce commentaire… lègérement modifié ici pour plus de clarté que le com spontané.


oui, le SM (ou bdsm) est une relation risquée, mais est-elle plus risquée qu'une relation non SM ? je ne crois pas, même si certains peuvent dire qu'une relation SM est plus intense, que l'engagement est plus important, entier.

il est des crimes passionnels dans les couples non SM qui prouvent le contraire et la littérature est pleine d'histoires d'amour fusionnel destructeur pour ceux qui le vivent, lorsque cet amour s’étiole ou cesse abruptement.

alors vous allez me dire... il y a l'aspect violence physique et jeux dangereux dans le SM.

d'une part la violence domestique est une bien plus grande réalité ; d'autre part, certaines personnes non SM entraînent leurs proches dans des pratiques dangereuses par négligence ou par égoïsme. en cela, le bdsm ne se distingue pas de la vie.

donc, ça suffit de prendre les soumises pour des personnes incapables de connaître des risques du SM et d'avoir besoin que leur "maître" ou dom les mette en garde. c'est particulièrement dévalorisant.

le premier pas qu’il y a peut-être à faire est de respecter les femmes soumises et de ne pas les prendre pour des demeurées.




Toutefois, je ne sous-estime pas les dérives de ceux (ou celles) qui croient pouvoir abuser des personnes, femmes ou hommes.

car les hommes [soumis] ne sont pas exempts de souffrir ou de se mettre dans des situations dangereuses, tant physiquement que socialement, que leur dom soit une domina ou un dominant d'ailleurs. (ne pas oublier que pas mal d'hommes ont une relation avec des dominants males)



[le billet qui a inspiré ce texte parle de l’étalage de la misère sexuelle via le site Sensation SM, site de rencontres SM. Je crois qu’en la matière, SSM n’a rien à envier aux autres sites de rencontres mais bon… voilà la suite de mon com]

ensuite, la misère sexuelle que vous évoquez n'est souvent que maladresse à s'exprimer, des codes que l'on ne maîtrise pas, un manque de références culturelles, l'expression d'un besoin né d'un environnement, d'une société où l'on ne vaut que par ses performances et ses extravagances sexuelles.

Voilà, lier SM et misère sexuelle, ça ne fait pas avancer le débat mais ça le resitue là où il est : le sexe. Et c’est intéressant de le souligner.

[pour la compréhension de la suite, il me faut encore préciser que dans le billet, l’auteur se plaint de ne pas avoir encore fait LA rencontre, qu’il décrit avec précision selon ses attentes]

 
enfin, la rencontre dont vous parlez est rare. et je n'ai pas envie d'aller au delà de cette remarque sur cette partie de votre texte. je ne pense pas que vous aimeriez entendre ce que j'ai à dire.

[je ne vais cependant pas me priver de le dire en partie quand même, évidemment]

mais surtout, ce qu'il vous faut entendre aussi est que ce qui est votre fantaisie, votre fantasme, votre idéal, n'est pas celui des autres.

certes, certaines situations, certaines personnes (sic) pratiques peuvent vous sembler absurdes, ridicules ou extrêmes. mais elles correspondent à d'autres personnes.


c'est ça la vraie licence du bdsm : la tolérance de tous les possibles.

(c) P George
bien évidemment, cela ne veut pas dire que l'on doit tout aimer, ou tout tenter. encore moins que l'on ne doit pas être choqué(e), à titre personnel, par certaines situations ou pratiques, ou en avoir peur. c'est même à mon sens absolument nécessaire.

et quand j'écris "on", bien évidemment c'est aussi vous [l'auteur du billet], surtout vous. vous êtes choqué par certains comportements sur SSM ? ou ailleurs ? tant mieux ! finalement, vous êtes assez sain.

mais j'ai envie de dire : laissez les vivre !

not your cup of tea ?

et alors ?

explorez, interrogez, allez au-delà du convenu et du conventionnel, au-delà de vous même aussi.

décidez ce dont vous ne voulez pas.

mais n'ayez pas d'attente. soyez en alerte, c'est tout.

quant à l'aspect thérapeutique, ou coaching du SM ou du bdsm... pitié, faites du judo, du karaté, du parapente, bref n'importe quelle discipline sportive qui utilise les faiblesses ou les forces de l'autre pour vous envoyer en l'air mais évitez de mêler le sexe, et le SM, à ça !

c'est même le contraire de l'essence d'une relation SM, c'est à dire SSC (voir ci-dessous)

le bdsm est une déviance sexuelle, pas une thérapie comportementale.

***

Le SM comporte des risques tant physiques que psychiques. Ceux qui les minimisent ou le nient sont à fuir.

Générosité et tolérance, oui. Transgression et sensualité, encore mieux.


SSC : Safe - Sane - Consensual / Sur - Sain - Consensuel

Sur : on prend des risques mais on les prends en tout connaissance de cause, comme c'est le cas quand on conduit une voiture ou que l'on pratique un sport dangeureux. On se protège des MST, on sait utiliser les différents accessoires, on maîtrise les situations délicates.

Sain : en tant que dominant, le controle de soi-même et le controle de la situation est essentiel. On sait aussi reconnaître sa capacité à se tenir au bord du gouffre sans plonger soi-même. Etre conscient du vertige de ses propres fantasmes est une nécessité absolue. Car le dominé s'en remet au dominant dans une confiance totale. Enfin, il ne saurait être question d'utiliser les faiblesses de l'autre dans une relation SM.

Consensuel : le fait que le dominé ait la possibilité de dire "non" ne définit pas seulement la consensualité d'une relation SM. D'abord parce qu'il n'est pas toujours en pleine conscience pour dire non -c'est justement l'un des objectifs du SM que de libérer des barrières intimes et inhibantes- Ensuite, chacun doit pouvoir dire non, dominé et dominant.Enfin, cela s'implique non seulement lors d'une séance mais aussi en dehors, et même dans le cas d'une relation 24/7. Si la personne dominée n'est pas libre de s'exprimer sans que cela n'implique des conséquences ou s'exprime sur commande (notamment à travers un blog) alors la relation n'est pas consensuelle.

En vérité, aucune pression n'est nécessaire dans une relation SM, telle que je la conçois. C'est naturellement que certaines attitudes, certains mots viennent à la personne soumise. C'est son propre fantasme, son imaginaire, sa sensualité qui font l'essentiel du travail pour peu que l'on y soit attentif. Et qu'ils correspondent à nos propres fantasmes et sensualité.

***

En conclusion, et encore une fois, le SM n'est absolument pas nécessaire à une sexualité épanouie...

mais la gourmandise... oups, ceci est un autre débat.





Telles sont mes convictions.

Je n'ai fait qu'effleurer le sujet. Le débat est ouvert.

Vous avez toutefois intérêt à avoir de solides arguments.

***


A suivre : SM et fétichisme, SM en soirée (très) privée ou en lieu public, SM et art, peut-être ou... peut-être pas. A moins que vous ne préfériez 'la gestion des riques - confontration post crise des sub-primes et dérégulation '  mmm ?
B

5 commentaires:

Philo a dit…

Je n'ai fait qu'effleurer le sujet, mais plus je m'y intéresse, plus je le pratique, et mieux j'arrive à l'accepter, et en partie le comprendre !
Je suis persuadé qu'il y a de nombreux barreaux sur l'échelle du BDSM, sur laquelle j'ai commencé à grimper ...
Je connais quelques soumises, plus ou moins véritables. Je ne connais aucune domina, mais peut-être que cela viendra !
La notion de contrôle est certes primordiale, mais je trouve que l'on peut facilement se laisser emporter par l'ivresse jouissive de celui ou celle qui se soumet ...
Je note au passage le crochet anal, l'une de mes dernières acquisitions ! ;)
Bises B.

PF a dit…

Philo : jeune padawan (rire) t'entrainer à te laisser emporter tu dois, pour le côté obscur maîtriser.
je ne comprends pas trop l'idée de "véritable" soumise. remarquez, j'ai croisé quelques "doms", homme ou femme, qui n'étaient pas de véritables "doms", donc ça doit être à peu près la même chose.
bon grimpez pas trop haut, ou alors encordez vous !
notez, notez... l'importance est dans le détail ;-)

Philo a dit…

Je pense que nous donnons le même sens à "véritable" ...
J'ai effectivement constaté qu'au fur et à mesure de mes ascensions, j'utilisais de plus en plus de cordes et que les noeuds devenaient un art !
Y aurait-il un rapport de cause à effet ? :)

dita a dit…

celle du crochet est terrible . je ne peux m'empêcher de serrer les fesses en la voyant!!
:p

Philo a dit…

@dita : Serrer les fesses ... en imaginant le retenir ? ;)