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lundi 21 juillet 2008

L'Etang de la Minière - Sans dessus dessous




Ils se sont glissés dans une des alcôves du pub ; il n’est pas encore assez tard pour partir ont-ils convenus. Maudites longues journées d’été a-t-elle pensé, impatiente.

Pourquoi donc lui a-t-elle donné rendez-vous si tard ? Elle est en colère contre elle-même, oubliant qu’elle a pris le temps de se faire belle, nette et douce pour lui toute la journée, qu’elle a couru d’un rendez-vous à l’autre pour s’occuper l’esprit. Qu’à penser à ce soir, elle a eu chaud, puis froid. Qu'il lui a semblé que ses pas étaient légers et si rapides, et les files d'attentes si longues.

A peine la conversation entamée, il prétend qu’il a un cadeau pour elle, mais a-t-elle respecté ce qu’il lui a demandé ?

Le rouge aux joues, elle a plissé ses yeux rieurs. Il a adoré. Elle d’abord si hautaine, si distante, comme d’habitude si timide les premiers instants, vient d’abolir le temps et l’espace d'un plissement de ses yeux verts qu'il redécouvre, dans lesquels il plonge encore et encore.

Pourtant il y a encore la table entre eux. Il se penche, passe les bras sous la table, et demande s’il peut…

Elle refuse de répondre. Coquine, elle serre les lèvres avant, légèrement, de les humidifier du bout de la langue, elle se mordille un peu la lèvre inférieur mais son demi-sourire maintenant espiègle en dit long.

Il regarde autour d’eux et finalement, il n’ose pas.

La conversation s’allonge de silences, banales retrouvailles de deux amants qui ne peuvent s’afficher dans ce lieu où on les connait l’un et l’autre.

Et puis il se décide, il ne peut tenir, il lui tend son cadeau. Elle lui jette un regard étonnée, saisisant l’informe chose en tissus de coton qu’il vient de glisser dans sa main . « Tu aimes les jeans à même la peau, n’est-ce pas. Alors je l’ai retiré pour toi. »

Lui si élégant, si soigné. Un flot d'émotions la fait tressaillir.

Elle change de conversation, vite. Enfoui l'objet dans son sac au côté de l'autre plus fin, de soie et dentelle. Alors que le sang pulse dans son cou et que la chaleur darde ses seins.

Il est temps. Le crépuscule tombe. Ils ont trop retardé le moment, ils partent. Elle marche et le vent passe sous sa longue jupe, divin souffle de fraîcheur sur la peau nue et chaude.

Lorsqu’il a ouvert la porte du coupé, elle a cru que sa main allait… mais non, il s’est juste un peu incliné galamment.

Assis à son tour, il n’a rien dit pendant un long moment. Puis il a saisit sa main qui s'attardait sur le col de sa chemise, tenant de caresser sa nuque, pour la poser sur sa ceinture. Elle a repensé au cadeau. Son vagin s’est mis à bouillonner. Elle a eut un petit rire carnassier.

Ils ont échangé un regard alors qu'elle se laissait un peu glisser en faisant crisser le siège de cuir. A un feu rouge, n’y tenant plus, il a soulevé d’une main la longue jupe tandis que de l’autre, il est parti explorer. Sans gêne, elle a écarté les cuisses et soulevé un peu ses reins.

Hummmm –a-t-il fait. Il a repris le volant, fait un petit écart. Puis à voix basse et voilée :

« Merci. »

« Merci pour quoi ? »

« Merci de tenir ta parole, merci de m’inviter ainsi dans ton intimité. Merci d’être joueuse et d'être toi».

Elle a souri, retirant un à un les boutons de la braguette.

« Combien de kilomètres encore ? »

« Une dizaine ... mais j’ai découvert un joli endroit, quoiqu’il fait bien sombre à présent pour profiter de... Enfin c’est isolé, et ... l’on pourrait... peut-être... s’y arrêter ?»

Elle ne répond pas, trop occupée.

***
Il y a sur une route de banlieue, à une vingtaine de minutes de Paris, un lieu appelé Etang de la Minière, bien sombre et isolé, pour les amants impatients.



B

3 commentaires:

Sensualité... a dit…

J'aime beaucoup...

Anonyme a dit…

Ah ! Les secrets que l'on partage et qui nous jettent dans un délicieux émoi.
Que j'aime ces gestes entamés, furtifs, chargés d'une émotion inversement proportionnelle à leur ampleur (je ne sais pas si je suis bien clair là *rire*), et que j'aime te lire, joueuse, enjouée, allègre, friponne, coquine, ravie.
Je frôle la peau de ta cuisse qui se découvre au hasard d’un mouvement (fortuit ?) et je t’embrasse dans le creu de ton cou.
L

Anonyme a dit…

Je suis tombé un peu par hasard sur votre blog... L'étang de la Minière... Je connais bien, quel bel endroit en été. Envie d'y retourner et de regarder les femmes.