CLICK HERE FOR THOUSANDS OF FREE BLOGGER TEMPLATES »

samedi 7 juin 2008

Gourmande

Soudain, un désir fou, une pulsion, il l'appelle. il lui pose un ultimatatum.

Ce soir.

Il veut que ça soit ce soir. Si elle n'accepte pas, tant pis. Mais il est au marché, il fait quelques emplettes. Il lui dit tout ce qu'il fait, les délices qu'il choisit. Pour elle, pour eux. Ca suffit de ces correspondances, de ces longues conversations au téléphone. Assez de se contenter des textes où elle se revèle et qui le font bander.

Mais elle se dérobe. Elle avoue sa timidité. Sa pudeur.

Parce que ce sont ces derniers jours à Paris, il en a envie. Il la veut.

Que risquent-ils en fait ? Au pire, une agréable conversation, au mieux une soirée délicieuse.

Elle était très réticente. Elle avait posé ces exigences, des indications bien précises. Elle a peur de son regard.

Un bandeau.

Accepter son rituel à elle, accepter de se laisser guider. Et de satisfaire sa gourmandise en premier. Sa faim de lui, de goûter sa jouissance, de le faire jouir dans sa bouche.

Il a accepté.

Il lui envoie un sms avec l'adresse et ces quelques mots "tu peux annuler à tout moment". Mais il est si charmant...

Elle est perdu dans la banlieue, il la guide au téléphone. Au dernier moment, soudain elle a encore une peur. "Est-ce que tu as prévu des...." elle hésite à dire le mot. Il la rassure. Ca y est. Elle est devant la maison.

Il attend derrière la porte. Elle a le coeur qui bat fort. Cela sera la seule fois. Il faudra que cela soit unique, intense.

Ils hésitent, se murmurent un bonsoir. Elle lui prend la joue, l'embrasse doucement. Il pose ses mains sur elle, sur son visage qu'il découvre du bout des doigts, sur ses épaules, ses seins, ses hanches... Il la capture déjà, mais elle s'écarte. Ce n'est pas ce qui était convenu ! il devait se laisser guider.

Tremblante, craintive, elle explore du regard la grande pièce inconnue.

Sur le sol, une couette, un oreiller devant un feu de cheminée, des bougies.

Comme il lui a décrit au téléphone le matin, de fins copeaux de jambon corse sec et poivré, dés de salers, framboises, petits grains de raisin, Gamay et chocolat extra bitter coupés grossièrement. Disposés harmonieusement sur une table basse.

Surprise par tant d'attentions et empressée, elle l'a sollicité immédiatement, le conduisant au canapé, s'agenouillant entre ses jambes.

Parce qu'elle est si timide, elle ose au-delà, immédiatement.

Sinon, ça ne sera jamais. Elle ouvre la chemise, mais ne perd pas de temps. Déjà la ceinture, le jean. Il se soulève un peu, elle fait glisser les vêtements vers le sol.

Alors doucement, puis goulûment...

Une fois enfin abreuvée et lui ravi, elle lui enlève le bandeau. Ils se redécouvrent. Des yeux et des lèvres.

Petite dînette, à la chaleur du feu.

Lorsque, les lèvres agacées par le poivre, elle a disposé chocolat et framboises entre ses seins, il a compris vite et s'est empressé. Allant de monts en vallée.

Puis il s'est appliqué à faire partager afin d'apaiser le feu de sa bouche, le goût framboises écrasées-chocolat-...

Elle a alors cédé à l'attrait du feu, rampant à quatre pattes, offrant son visage, sa gorge à la chaleur de la flamme, tandis que derrière elle, il se concentrait sur un autre incendie qui couvait.

Il a eu des mots doux et puis des mots crus. "Ta chatte est aussi bonne que ta bouche"

Elle a semblé soudain ailleurs… perturbée. Ils se sont éloignés.

Puis ils sont revenus l'un vers l'autre, l'un à l'autre. Elle s'est montrée, exposée, de sa main faisant renaître le feu. Il a choisi de l'accompagner, de lui donner ses propres doigts.

Surpris par la folle moiteur, la béance, il accepté de la remplir pleinement de sa main.

Il a senti sa langue explorer des territoires que d'aucun s'interdise d'explorer.

Lorsqu'elle l'a exigé, à nouveau, il s'est encore offert à sa vue, à sa bouche ouverte, à sa langue tendue.

L'encourageant à poursuivre sa propre caresse, l'exigeant à son tour, il s'est branlé pour elle, sur sa bouche, enfin, encore. Sous les lueurs du feu rougeoyant.

Lorsqu'il a poussé le feulement ultime, lorsqu'il a giclé sur son visage, elle a ri de plaisir.

Elle : J'adore ton goût ! Excellent !
Lui : C'est vrai que tu es gourmande !!!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vous avez vous aussi un talent fou pour faire monter la température... Et je ne parle que de la température !

Anonyme a dit…

la gourmandise est un péché capital !

Anonyme a dit…

Quelle exquise soirée entre deux amants d'un soir, à la fois empressés et timides.
Leur émoi nous touche.
Merci pour ce frisson de tendresse.
Je t'embrasse
L