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jeudi 1 novembre 2012

Fitfy Shades of nonsense...

"Si ce bouquin allait tellement à l'encontre du modèle dominant, il n'aurait pas le succès qu'il a. Et je pense qu'à une femme qui, inconsciemment, aurait des penchants dominateurs, ce livre ne la transformerait pas en apprentie soumise."


Le moindre des mérites de ce commentaire de CUI chez Marieh2o aura sans doute été de faire sortir ce blog de son coma dépassé.

Je ne comprends pas la question et je ne comprends pas le malentendu sur la première affirmation.

Donc j’invite CUI à s’exprimer et expliquer plus amplement ici, si ça lui chante.

Je n’ai jamais écrit que le roman allait à l’encontre du modèle « dominant » (c’est le cas de le dire) ou prétendu tel. J’ai écrit exactement le contraire, à savoir qu’il reprenait les schémas plus ou moins archaïque que l’on espère révolus ou en voie de changement.

Mais évidemment, il s’agit d’un changement profond de notre société occidentale.

Ce schéma est simple et simpliste :

L’homme mentor, riche et honorable s’accouple avec l’ingénue belle et perverse.

A lui le rôle de lui révéler « la vie et le sexe » et d'assumer,  à elle le rôle de le consoler de ses maux et lui offrir la rédemption par ses douleurs expiatoires.

On a rien fait de mieux depuis les vestales grecques et les saintes martyres. Ah si… il y a le prince charmant et la princesse au petit pois.

D’une part, ce n’est pas parce qu’un modèle est dominant qu’il reste légitime en particulier lorsque la société évolue.

Par exemple, nous avons compris que la peine de mort n’était pas l’ultime châtiment et que notre société méritait mieux que ça.

D’autre part, et comme je ne suis pas à une contradiction près, j’avoue que ça ne me déplait pas que ce roman best-seller fasse causer sur la sexualité des femmes et donc des hommes !

Parce qu’évidemment, on soulèvera inévitablement des questions aussi intéressantes que celle qui consiste à savoir, dans une relation SM, ou BDSM, ou DS, qui domine l’autre…

Bon, on n’évitera pas les dommages collatéraux, en particulier les nanas qui tout à coup s’épanouissent sexuellement et découvrent que leur choubidou a du sang de navet dans les veines et ne tient pas la distance.

Ou inversement.

Mais comme on dit, no pain no gain…

Et les hommes, souhaitant se conformer absolument à l’image de Christian G, ne manqueront pas de remarquer combien c’est bandant (full time) que d’être en charge de tout, de pourvoir à tout dans le foyer, tant matériellement que spirituellement. Yess !!

***

Ceci étant dit, je n’ai rien capté à la transformation en apprentie soumise d’une femme ayant « inconsciemment » des penchants dominateurs, par la vertu d’un tel bouquin.

Est-ce que ça marche aussi dans l’autre sens ? un homme soumis peut-il découvrir son penchant avéré de dominateur ?

***


Précision utile et nécessaire – il n’est fait ici aucun prosélytisme pour la sexualité SM, qui est une sexualité déviante comportant des pratiques à risques. Il n'y a pas, à mon sens, de pratique "soft".

On peut parfaitement vivre et s’épanouir sexuellement sans.

Le libertinage, bien qu’étant un mot usé dont on a quelque peu perdu le sens, tout comme une vie de couple* gourmande et tendre, offrent tout autant de possibilité d’épanouissement.

* Couple, quels que soient les genres, et pourquoi pas aussi solo, trio, en groupe...

On confond souvent les causes et les effets.  Le SM n'est pas une thérapie ni une rédemption.  C'est parce que telle ou telle pratique nous convient avec un partenaire qui nous correspond (ou deux... whatever your choice) qu'on se sent mieux.

C’est mon avis et je le partage.

Les traumas, de l'enfance ou de la vie, si on en souffre, mieux vaut voir un spécialiste !

Il y a une fine frontière entre les pratiques sexuelles à risques (même s’il s’agit de « jeux ») et la violence domestique, l’abus sexuel et la violence tout court.
Toutefois, j’aurais tendance à penser qu’une société, en général, et l’homme, singulièrement, n’évolue que confrontés à leurs propres troubles, fussent-ils les plus sombres et les plus abominables.

Si vous en êtes une femme victime, il existe des associations pour aider. Je ne connais malheureusement pas de lien fiable pour les hommes.

***

Voilà, la page reste désormais ouverte pour CUI et je m'engage à publier sa réponse, s'il le souhaite.

***

4 commentaires:

doigt de miel a dit…

Yes ! de retour !

Pas grand chose à ajouter à votre constat, si ce n'est que je serais assez du genre à le partager... Pour répondre à votre question il est tout à fait possible pour un homme de commencer par la soumission avant de passer de l'autre côté... En tout cas c'est comme ça que j'avais commencé...
Je connais également plusieurs Dames qui sont arrivées à la domination par le biais de la soumission, et ma première Maîtresse, qui n'était pas du genre à s'en laisser conter, avait également un Maître par ailleurs...
Comme quoi les rôles peuvent évoluer en cours de route... voire même coexister... En fait le truc c'est que tout est possible ;-)

Quant à l'épanouissement de soi il me semble qu'il se trouve avant tout dans l'accord avec soi-même, peu importe les chemins qu'il emprunte... C'est à chacun de trouver le sien et... l'important c'est d'y être bien non ? ;-)...
Des bises !

Ps. Bravo Cui ;-)

Comme une image a dit…

C'est drôle, j'étais en train de commencer à répondre à votre interpellation chez la Sardine, pas très inspiré. Mon commentaire était resté en suspens, et puis avec ce billet, je ne peux pas ne pas répondre.

Pour commencer, je crois que je ne me suis pas très clairement exprimé.

Je reprends différemment.

Dans son commentaire (toujours chez Marie), “Chut!” disait que si, finalement, ce livre permettait d'ajouter un peu de fantaisie dans le couple, c'était toujours ça.
Ma pensée a fait un saut, j'ai pensé aux femmes, lectrices, chez qui ce récit pouvait, éventuellement, libérer une envie enfouie, tue (consciemment ou pas, c'est là que je m'aventure dangereusement dans la psychologie de bazar).
Peut-être.
Et là, effectivement, on va peut-être sur les sentiers battus, mais sans doute pas à contre-sens du schéma classique "homme dominant/actif vs femme soumise/passive".

Ma pensée a fait un bon supplémentaire, et j'ai pensé à une femme chez qui l'envie tue ne serait pas la soumission mais a contrario la domination ; et je me disais que cette lecture, pour elle, ne la ferait certainement pas revenir dans un cadre stéréotypé qui n'est pas le sien.

Voilà donc ce que je voulais dire, rien de plus !

J'espère que c'est plus clair. N'hésitez pas à me demander d'autres précisions, j'assure le SAV de mes commentaires ^^

Anonyme a dit…

C'est marrant car hier on a offert ce livre à ma copine. Plus qu'une révélation j'espère surtout que ça l'excite beaucoup au moment où nous allons nous coucher :-)

Petite Fr@nçaise a dit…

DDM : merci de votre fidélité ;)
moi aussi, je suis assez d'accord avec vous sur le fait que l'on peut être soit l'un, soit l'autre, l'un et l'autre, et changer
vous êtes la sagesse même !

CUI : merci, c'est plus clair.
ne vous dénigrez pas, je suis certaine que vous pouvez être fin psychologue. votre pensée fait des bons dites donc ! ça doit être fun... (ah mais je sais ! vous vous êtes mis à la zumba)
les stéréotypes ne sont pas toujours ceux qu'on veut bien croire, mais c'est un autre débat.

Arnaud : bienvenue ! je vous souhaite le meilleur mais je pense qu'il va falloir y mettre un peu du vôtre... et vous, êtes vous prêt ?