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mercredi 13 janvier 2010

24 heures de la vie d'un homme...

The adventure of the hero - The adventure of being alive

Depuis quelques jours, les 24 heures de la vie d'un homme (ici) me donnaient une curieuse impression. Une vague réminiscence dont j'étais incapable de retrouver l'origine.

Je ne cessais d'associer ce récit avec Une journée en enfer, le film, sans comprendre pourquoi, tant la journée vécue me semblait éloignée de l'Enfer, au sens propre comme au figuré. Quoique...

Et puis, j'ai fini par comprendre... The Hero's journey... voilà ce qu'inconsciemment ce texte titillait dans un recoin obscur de mon esprit.

Le style narratif, sans prétention aucune du propre aveu de l'auteur, est en effet des plus classiques voire mythiques, tel qu'exposé par Joseph Campbell (Le héros aux mille facettes), certes de manière un peu absconse et controversée, mais repris à maintes reprises comme recette "miracle" par le cinéma.

En voici les principales étapes et en reprenant le récit, vous vous amuserez à identifier les différentes phases (je vous ai un peu aidé) :

  • Le héros dans son monde ordinaire : il s'agit d'une introduction qui fera mieux ressortir le caractère extraordinaire des aventures qui suivront (le petit déjeuner quotidien)
  • L'appel à l'aventure, qui se présente comme un problème ou un défi à relever (ça commence par la panne de scoot mais le défi arrive plus tard)
  • Le héros est d'abord réticent, il a peur de l'inconnu (bah... là je ne vois pas)
  • Le héros est encouragé par un mentor, vieil homme sage ou autre. Quelquefois le mentor donnera aussi une arme magique, mais il n'accompagnera pas le héros qui doit affronter seul les épreuves. (M'est avis que dans le suivi par sms, on peut voir l'intervention d'un "mentor" -mais faut avoir de l'imagination)
  • Le héros passe le « seuil » de l'aventure, il entre dans un monde extraordinaire, il ne peut plus faire demi-tour (he, he, he...)
  • Le héros subit des épreuves, rencontre des alliés et des ennemis (peu d'ennemis mais quelques allié-e-s..)
  • Le héros atteint l'endroit le plus dangereux, souvent en profondeur, où l'objet de sa quête est caché (allez savoir...)
  • Le héros subit l'épreuve suprême, il affronte la mort (ou l'endormissement inopiné....)
  • Le héros s'empare de l'objet de sa quête (ouf !!)
  • Le chemin du retour, où parfois il s'agit encore d'échapper à la vengeance de ceux à qui l'objet a été volé (accessoirement, le héros remonte sur son cheval blanc... oups pardon, récupère son scoot)
  • Le héros revient du monde extraordinaire où il s'était aventuré, transformé par l'expérience (c'est tout le mal que nous lui souhaitons)
  • Le retour dans le monde ordinaire et l'utilisation de l'objet de la quête pour améliorer le monde, donnant ainsi un sens à l'aventure.

Ebouriffant non ?

Beaucoup de films reprennent cette trame du héros presque malgré lui, archétype mythique aussi intemporel et universel qu'Ulysse. (A ce sujet, gouuugle est votre ami.)

Voilà pourquoi j'aime bien lire les blogs. Mythologie et luxure conjuguées. Le classicisme au top.

Un lien pour en découvrir davantage sur Joseph Campbell : ici

B



PS Le lecteur attentif aura remarqué que je me suis appliquée pour les liens
PS2 Mythologie-Campbell-Cinéma-Luxure-CUI encore plus fort que Virgile et Sting, non ?

9 commentaires:

Bougrenette a dit…

collection privée ... j'en reste sans voix ! pour le reste j'ai tout à découvrir j'y reviendrais surement.

Multi-sourires a dit…

24 heures dans la vie d'un homme
assez bien résumé en somme
Quand a la dernière photo
moi je dis "arg.. hum.. bravo !"

Je n'ose imaginer la journée d'une femme
qui se donne corp, coeur et âme
J'ai des relents de "Cendrillon"
de Téléphone... merveilleuse chanson

502 a dit…

Belle analyse !

Il ne vous reste plus qu'a vous plonger dans les textes de Paul...

Mmm ?

doigt de miel a dit…

Hihi,
pour les rapprochements je trouvais Sting / Virgile plus audacieux (non pas taper ;-)... toutefois le texte est joli (les textes en fait ;-)... et votre thèse plus que pertinente
Bises

Ps. question structures narratives je vous conseille aussi Vladimir Propp (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Propp)...

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Petite Fr@nçaise a dit…

@Bougrenette : bah moi aussi... j'en suis restée sans voix ! Reviens quand tu veux.

@MS : 24 heure de la vie d'une femme, Sweig les a si bien écrites...

@502 : (re)lire Paul ? bof... le ré-entendre, lu d'un pupitre, parmi l'encens et les bougies... pourquoi pas. Je n'ai par vraiment la nostalgie des rituels. Aurez vous d'autres idées ?

@doigt de miel : très intéressante suggestion. Merci ! il est si vrai que les contes en disent tant sur nos mythologies.

@Anonyme : tsss... laisser son e-mail au vu et su de toutes mes lectrices !!! je ne suis pas joulouse mais peu partageuse.

B

Anonyme a dit…

Désolé, j'ai pêché par naïveté : j'ai encore l'impression que seule la personne a qui j'écris sur le net peut me lire...
En tout cas vous avez mon email, énième bouteille à la mer que cette fois vous déboucherez peut être..
A Bientôt.
G.
PS : Vous pouvez utiliser ma photo comme bon vous semble.

Comme une image a dit…

Quelle habile exégèse, je suis flatté d'être l'objet d'une telle attention !!

waid a dit…

trés belle analyse de texte est de voyage

du bellay a bien chanté la conclusion de 24 H d'une vie d'homme , n'ayant que peu de mémoire je le googuelise ( moi aussi )

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.